Rééducation des capsulites, des lésions de coiffe et de l’arthrose de l’adulte : Du traitement fonctionnel et chirurgical à l’autonomisation du patient
Formation proposée par TM INSTITUTE
Objectifs professionnels
Les douleurs d’épaules non spécifiques affectent 31 % de la population ; le syndrome de la coiffe des rotateurs touche quant à lui 6 ,6 % des hommes et 8,5 % des femmes (Bodin J. 2012). L’incidence de la chirurgie est de 11 pour 10 000 personnes par an (Daloge A. 2014). Que ce soit lors d’un traitement fonctionnel (prise en charge rééducative en première intention) ou lors d’un traitement chirurgical, la rééducation (rééducation d’emblée ou différée à J 21) est toujours prescrite et permet, dans certains cas, d’éviter le recours à la chirurgie. De plus, un traitement bien conduit avec une bonne coordination médecin/kinésithérapeute doit diminuer l’utilisation de traitement médicamenteux (effet secondaire des antalgiques, anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens) et le recours à des examens complémentaires non justifiés (irradiation et risque sceptique de l’arthroscanner). Enfin, lors de la formation initiale en IFMK, les kinésithérapeutes n’ont en général pas eu d’enseignement sur les différents protocoles postopératoires (acromioplastie, réinsertion de coiffe, prothèse anatomique et inversée). Ils sont parfois déroutés devant des prescriptions non détaillées. En 2022, un consensus se dégage dans la littérature scientifique. Ces données sont relayées et diffusées par les différentes sociétés savantes (SFRE, EUSSER, ASSET …). L’enseignement de ces protocoles et leur adaptation à chaque patient considéré dans sa globalité, est une condition essentielle pour obtenir une récupération optimale et limiter les complications postopératoires. Un chapitre particulier est consacré à la rééducation des capsulites rétractiles qui affectent 2 à 5 % de la population générale (plus de 10 % des diabétiques) et dont la rééducation est particulièrement longue et doit être adaptée aux différentes phases et au niveau d’irritabilité du patient. A l’issue de la formation et en tenant compte des recommandations de l’HAS de 2008, les participants seront capables de : - Réaliser un bilan diagnostic considérant le patient dans sa globalité (utilisation du score SFMA Selective Functionnal Movement Assessment ) et adapté aux épaules dégénératives - Prendre en charge les différents types de raideurs d’épaule (omarthrose, postopératoire, capsulite, etc.) - Co-construire avec le patient, en fonction des données du bilan un programme de rééducation adapté au traitement postopératoire des arthroplasties et des réparations de coiffe. L’accompagnement du patient, en progressant du passif à l’actif, doit lui permettre d’être acteur de sa prise en charge. - Adapter cette rééducation en fonction du patient (âge, sexe, activité, mode et hygiène de vie…) et du type de lésion de la coiffe des rotateurs (lésion partielle, rupture d’un tendon ou rupture massive) - Informer et d’éduquer le patient à des règles d’hygiène de vie en lui prodiguant informations et conseils - Enseigner des exercices d’auto-rééducation basés sur des outils simples et accessibles pour favoriser l’autonomisation du patient, stabiliser le résultat et éviter les récidives - Grâce au bilan enseigné, qui sera répété au fil des séances, effectuer une évaluation continue de sa pratique professionnelle tout en suivant l’évolution du patient au jour le jour.
20
participants maximum