De nombreux composés chimiques, physiques et biologiques se retrouvent dans l’air et sont inhalés par la population entraînant des effets sanitaires de plus en plus connus. La pollution de l’air est responsable de plus de 48 000 morts par an en France. De nombreuses particules dont les particules fines (PM2,

5- et ultrafines ont une toxicité avérée et sont produites par le trafic routier, les industries mais aussi le chauffage à bois et les épandages agricoles. Ces particules pénétrant par les alvéoles dans la circulation sanguine agissent sur le système cardiovasculaire, le système respiratoire, le cerveau, le fœtus mais aussi le système urinaire pour ne citer que les principaux effets. Ainsi parmi l’impact sur la santé, nous pouvons noter une augmentation :

De la mortalité par infarctus du Myocarde, par AVC, par troubles du rythme,

Des malformations chez le fœtus,

Des cancers

Des maladies respiratoires… La contamination des sols due à l’activité agricole, aux épandages de boues d’épuration et aux déchets d’origine industrielle devient un problème de plus en plus préoccupant pour la santé humaine. De nombreux polluants y sont mis en évidence : plomb, zinc, arsenic, chrome, cadmium, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des solvants, des pesticides. Les possibilités de contaminations sont multiples, l’ingestion de produits cultivés sur des terres polluées, l’ingestion de l’eau issue d’une contamination des nappes phréatiques, l’inhalation de poussières émises par les sols pollués et même l’ingestion de terre par les enfants lors des jeux à même le sol. De nombreuses conséquences sanitaires en découlent. Certains pesticides agissent comme des perturbateurs endocriniens. Les études épidémiologies mettent en évidence des liens entre l’exposition aux pesticides et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, (prostate, Lymphome non hodgkinien, leucémies) neurologiques (Maladie de Parkinson) ou encore de troubles de la reproduction. Le médecin se retrouve ainsi confronté à des patients exposés à des risques pour sa santé à court et à long terme. Il doit aussi faire face aux conséquences médicales dues à des expositions récentes mais aussi dix à trente ans en amont. Le quatrième plan santé environnement (2020-202

4- relève la place importante du médecin comme interlocuteur de confiance pour la population. Il préconise la mise en place de formations continues spécifiques pour les médecins. ) Il apparaît ainsi essentiel que les médecins acquièrent les connaissances nécessaires pour prendre en charge au mieux les patients exposés aux polluants. En plus de l’information des risques des patients, il apparaît essentiel d’agir au niveau individuel pour limiter cette pollution et permettre à ceux-ci de limiter leur exposition et diminuer les risques sanitaires. De nombreuses recommandations peuvent être données par le médecin en particulier lors des consultations de suivi et de prévention. Le médecin doit ainsi inclure dans sa pratique la connaissance des risques afin d’apporter des conseils adaptés à tous ces patients et prévenir les dégradations des personnes vulnérables. Cette formation apportera les connaissances nécessaires de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique et des sols. Elle permettra au médecin de donner toutes les recommandations permettant au patient de limiter son exposition et ainsi de diminuer ses risques. Objectifs : - Identifier les sources et compositions des principaux polluants de l’air - Citer les impacts de la pollution de l’air sur la santé. - Lister les recommandations que peut proposer le médecin au patient pour limiter l’exposition de celui-ci à la pollution de l’air. - Identifier les principaux polluants des sols exposant la population à des risques sanitaires. - Énumérer les impacts de la pollution des sols sur la santé - Citer les recommandations que peut proposer le médecin au patient pour limiter l’exposition de celui-ci aux polluants issus de la pollution de sols. Cette formation ne comporte qu’une phase de formation continue dont les objectifs ont été décrits ci-dessus. La journée de 7 heures alterne ateliers en sous-groupes, suivis de restitutions des travaux en plénières, et exposés synthétiques par l’expert. Diverses méthodes pédagogiques sont appliquées pour les ateliers.