Les complications infectieuses autour des implants concernent environ 40% des implants à 10 ans pour les mucosites et 10% pour les péri-implantites. Poser un implant dans la bouche d’un patient, c’est donc faire le choix d’entreprendre un traitement sophistiqué et onéreux qui représente un risque non négligeable de se solder par l’apparition d’une complication infectieuse, dont les conséquences peuvent être graves. Et pourtant, compenser un édentement par des implants reste encore un des choix les plus fiables et les plus confortables pour nos patients. Il semble donc essentiel, lorsque un traitement implantaire est envisagé, de mesurer le mieux possible, le risque de complication, de mettre en œuvre des techniques chirurgicales et prothétiques qui limitent ce risque et d’associer au traitement un programme de maintenance adapté à ce risque. Dès la conception du projet thérapeutique, de nombreux choix s’offrent aux cliniciens : mode d’assemblage des éléments prothétiques (vissés ou scellés), gestion des profils d’émergence et des embrasures, solidarisation ou désolidarisation, types de piliers prothétiques, etc… L’expérience nous montre aujourd’hui que ces choix peuvent avoir une influence non négligeable sur l’incidence des complications infectieuses autour des implants. Cette séance est donc l’occasion d’exprimer des recommandations sur la façon dont nos patients doivent être pris en charge pour garantir la fiabilité des traitements implantaires en sachant prévenir au mieux les complications infectieuses. Objectifs : - Savoir dépister les patients à haut risque de complications infectieuses - Faire les bons choix techniques - Organiser la surveillance et l'entretien à long terme.