La maladie d’Alzheimer est l’une des maladies les plus redoutées du grand public. Elle est la première étiologie des syndromes démentiels dans le monde et en représente au moins les deux tiers des cas. Les autres causes fréquentes de syndrome démentiel sont : la démence vasculaire ; la démence à corps de Lewy ; la démence compliquant la maladie de Parkinson et la dégénérescence lobaire frontaux-temporale. La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative d’évolution progressive. Principale cause de dépendance lourde du sujet âgé, elle est le motif principal d’entrée en institution. L’évolution se fait sur plusieurs années avec l’apparition d’une dépendance progressive, avec retentissement sur les activités de la vie quotidienne (toilette, habillage, alimentation, déplacement) et sur l’entourage. L'espérance de vie après le diagnostic de la maladie est en moyenne de 8,5 ans. Les variations entre individus sont très grandes : de 3 à 20 ans. L'espérance de vie de la population mondiale augmente, par conséquent le vieillissement démographique se produit, ainsi le nombre de personnes atteintes de démence, devrait augmenter. 2 à 4 % des personnes de plus de 65 ans et 15% des personnes de plus de 80 ans présentent la maladie. L'affection touche plus de femmes que d'hommes : 60 % des malades sont des femmes et 40 % des hommes. Cette différence pourrait être expliquée par l'espérance de vie plus élevée chez la femme. La prise en charge des démences représente un coût humain, social et financier considérable, ce qui en fait un problème majeur de santé publique. Ainsi ont été créé les plans Alzheimer 2008-2012 et plus récemment le plan des maladies neuro dégénérative 2015-2019 (extension du Plan Alzheimer aux personnes atteintes par d’autres pathologies neurodégénératives, telles que la maladie de Parkinson, la Sclérose en plaque, la maladie de Huntington…). Le médecin généraliste est le premier praticien au contact du patient et de sa famille, il joue donc un rôle clé pour le dépistage de la maladie d'Alzheimer et la mise en place d’un plan de soin adapté au patient. Or certains médecins s'interrogent sur l'intérêt de poser un diagnostic précoce sachant que seuls les symptômes de la maladie peuvent aujourd'hui être traités. De même en septembre 2011, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a estimé qu'un « dépistage ou un diagnostic trop précoce peut conduire à de nombreux diagnostics faussement positifs et provoquer une angoisse inutile chez les patients et leur entourage ». Ainsi l’HAS a rappelé dans le plan Alzheimer 2008-2012 qu’il n’est pas recommander de réaliser un dépistage systémique de la maladie chez les patients de plus de 65 ans en l’absence de symptômes évocateurs de la maladie d’Alzheimer. Cependant un diagnostic précoce permet d’informer le patient et la famille sur la maladie, à un moment où il est à un stade pauci symptomatique lui permettant d’être acteur de sa maladie, et lui permettant ainsi de bénéficier de soins et d’un soutien continu. Actuellement, seul 50% des malades serait diagnostiqué comme malade d’Alzheimer en France. Le diagnostic étant établi, quels sont les outils dont dispose le médecin généraliste pour préserver un niveau d’autonomie et de bien-être du patient, préserver l’entourage et soutenir la fonction d’aidant, adapter le suivi médical, prendre en charge les troubles du comportement ? Objectifs du programme DPC : L'objectif principal de cette action DPC est d'organiser le parcours de soins des patients présentant une maladie d’Alzheimer. A la fin de la formation, le participant sera capable de : o Préserver un niveau d’autonomie et de bien être o Préserver l’entourage et soutenir la fonction d’aidant o Coordonner les soins o Prendre en charge les troubles du comportement.