Les addictions représentent un problème majeur de santé publique dont les impacts sont multiples : sanitaires, psychologiques et socio-économiques. Le médecin généraliste bien placé pour intervenir dans le dépistage au quotidien et dans la prise en charge du mésusage de l'alcool, du tabac et du cannabis. En effet, 75 % de la population adulte française rencontre au moins une fois par an le médecin généraliste. Le pharmacien d’officine aussi : dans les 20 000 officines en France passe quotidiennement plusieurs dizaines de milliers de personnes. Dans le cadre de l’entretien pharmaceutique , dans un lieu dédié à cela , il est possible au pharmacien d’intervenir (Voir les recommandations HAS) Le repérage précoce est la première étape du processus, la suivante est la création d’un contexte favorable pour établir un lien et faire avancer la personne vers le soin Le repérage précoce associé à une intervention brève (RPIB) a pour but de repérer les patients présentant un mésusage sans dépendance et de les aider à̀ retrouver une consommation d’alcool en dessous des seuils recommandés en France par la Société. Le RPIB peut aussi faciliter l’arrêt de la consommation, notamment pour le tabac ou le cannabis pour lesquels il n’existe pas de seuil de consommation considérée comme acceptable. Dans cette optique, en France, la Stratégie nationale de santé tend à réduire la prévalence des pratiques addictives et des comportements à risque dans sa politique de promotion de la santé. L’enjeu est de former les professionnels de santé au repérage précoce des consommations à risque grâce à des outils simples et utilisables en pratique courante. Une information éclairée des consommateurs d’alcool, de cannabis et de tabac ainsi que leur soutien constitueront les éléments de l’intervention brève. Faire avancer le lien établit vers les soins, c’est travailler la question du déni, celle de la motivation, et si possible de l’engagement