L’alcool représente la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac et responsable de plus de 49 000 morts par an, la consommation d’alcool bénéficie en France d’une image encore relativement «positive» : seuls 11 % des Français considèrent que l'alcool est dangereux dès le premier verre. Concernant les opioïdes, on estime que 160 000 patients sont traités régulièrement par l’usage d’un médicament substitutif aux opiacés (buprénorphine et méthadone). Cependant, depuis quelques années, on assiste à une augmentation du mésusage des médicaments opioïdes dans le monde et notamment sur le continent nord américain. En France, on observe également une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l’utilisation des antalgiques opioïdes. Cependant, la situation n’est pas comparable avec celle observée aux Etats-Unis et au Canada mais les autorités sanitaires restent très vigilantes. La prise en charge (médico-psycho-sociale) des patients addictes doit impérativement s’inscrire dans un accompagnement pluridisciplinaire global, dans un parcours de soins et nécessite pour cela la bonne compréhension et la maitrise par le pharmacien d’officine des notions et des traitements. La compréhension des spécificités des pratiques addictives lui sont également nécessaires pour lui permettre, sans jugement, de délivrer des conseils issus de son expérience, de sa compétence et de ses connaissances en matière de soin et de réduction des risques. Le pharmacien d’officine et son équipe font partis des acteurs de santé en première ligne pour accompagner le patient, à travers la dispensation, la bonne compréhension du traitement par le patient, le recueil des difficultés du patient face à son addiction