Pourquoi parler de sexualité avec les patients atteints de cancer ? Le cancer et ses traitements affectent fréquemment la vie intime et la santé sexuelle des patients. Souvent temporaires, quelques fois définitifs, ces troubles affectent la santé sexuelle mais également l’état global du patient et sa qualité de vie. Selon l’étude VICAN 2, 65% des patients déclarent que la maladie et ses traitements ont eu un impact délétère sur leur vie intime et leur vie sexuelle. Malgré tout, la sexualité reste perçue comme un sujet tabou, tant par les patients et leurs proches, que par les médecins et les soignants et peu de personnes osent aborder le sujet. Les textes régissant l’exercice médical en cancérologie (notamment : code de déontologie, plans cancer, loi Kouchner de 200

2- imposent par ailleurs aux soignants et aux médecins en particulier, de délivrer une information claire et loyale. Informer sur l'impact des traitements et du cancer sur la vie intime est donc une obligation déontologique, réglementaire et législative ; cela répond en effet à 3 objectifs nationaux issus des Plans Cancer 1 à 3 : - Approche globale et personnalisée du patient, - Réduction des inégalités d’accès et de qualité des soins, - Réduction des risques de séquelles. Oser parler de la sexualité offre de meilleures chances pour faire face à ces difficultés. Un soin oncologique de support à part entière. Les soins de support concernent tous les soins qui prennent en charge les conséquences de la maladie et des traitements et qui améliorent la qualité de vie ; dans certains cas, ils améliorent également la survie. Soin de support novateur, l’oncosexualité va permettre de répondre aux attentes des patients en leur offrant une écoute attentive, des conseils et une orientation adaptée concernant leurs interrogations, craintes, ressentis face aux changements qui affectent leur santé sexuelle et leur vie intime de façon plus globale. Depuis octobre 2016, l’oncosexualité fait désormais partie du « panier des soins de support » défini par l’Institut National du Cancer (INCA), avec 8 autres soins de support. Quelques chiffres : En France: 5 millions de personnes (patients et proches) sont potentiellement concernées par les troubles sexuels induits par le cancer. Tous les cancers peuvent provoquer des troubles sexuels. 65 % des patients déclarent que la maladie a eu des conséquences négatives sur leur vie sexuelle. Cette formation d'une journée est proposée en collaboration avec le Centre Henri Becquerel. Les frais d'inscription sont subventionnés par la Ligue contre le Cancer. OBJECTIF Cette demi-journée de sensibilisation vise à être en mesure d’informer les patients sur l’impact du cancer et ses traitements sur la vie intime et la santé sexuelle. A l’issue du programme, le professionnel de santé devra : • Connaitre le cadre réglementaire et législatif ; • Connaitre le concept de santé sexuelle ; • Connaitre l’impact du cancer et ses traitements sur la vie intime et la santé sexuelle. La formation constitue un pré-requis à l'entrée en formation de niveau 2 (21 h d'enseignement)