La maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né, liée à une allo-immunisation anti-érythrocytaire peut s’accompagner en période anténatale de signes cliniques parfois graves allant de l’anémie à un état d’anasarque et chez le nouveau-né d’anémie et d’ictère parfois sévère. Le suivi biologique de la femme enceinte comprend les groupages sanguins et des RAI, répétées selon un calendrier règlementaire. En cas de positivité de la RAI, une épreuve d’identification est effectuée dans un laboratoire spécialisé et une surveillance clinico-biologique est instaurée selon la spécificité et l'évolutivité du titre de l’anticorps, nécessitant une bonne communication entre les différents acteurs de santé : cliniciens et biologistes. Dans les cas graves, une transfusion in utero (TIU) peut être décidée, impliquant pleinement l'EFS dans la mise à disposition de produits sanguins hautement spécifiques pour la patiente et son fœtus : cette prise en charge nécessite pour une meilleure anticipation le suivi biologique régulier comprenant titrage, dosage pondéral, interactions avec le clinicien effectuant le suivi clinique pour une prise de décision conjointe de TIU. Le génotypage RHD foetal non invasif sur sang maternel a été mis au point au début des années 2000, suite à la découverte par D. Lo d’ADN fœtal libre dans le plasma maternel. Cet examen proposé dès 12 SA à l’EFS nécessite un prélèvement de 2 tubes EDTA et un tube sec avec gel séparateur ; Il existe 2 indications : guider la surveillance clinico-biologique en cas d’allo-immunisation et poser l'indication, en l’absence d’allo-immunisation d’immunoglobulines anti-RH1 préconisées par le CNGOF à 28 SA depuis 2005. La demande doit comporter une fiche comprenant la prescription, l'attestation médicale et le consentement éclairé. Participe également à la surveillance de la grossesse, le test de Kleihauer, lors de suspicion d'hémorragie fœto-maternelle. Un résultat pathologique peut participer à une décision de prise en charge thérapeutique en urgence de la patiente.