Contexte : atteindre une sexualité mature fait partie des défis inhérents à la période de transition entre l'enfance et l'âge adulte, sur les plans psychologiques comme physiques. Pour l’OMS, « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité » . Elle est ancrée dans le développement sexuel tout au long de la vie, depuis la petite enfance jusqu'à l'âge adulte : la santé sexuelle est un processus, et non une destination, elle suppose une découverte et un apprentissage à tous les âges, tout particulièrement à l’adolescence. Les défis à relever pour maximiser la santé sexuelle des adolescents et répondre à leurs questions et besoins demeurent nombreux. Ainsi, prendre en considération la santé sexuelle des jeunes en renforçant leur engagement en faveur de rapports sexuels à moindre risque est devenu une priorité pour les pays développés, dont la France. En témoigne l’inscription d’un objectif « promouvoir la santé sexuelle et l’éducation à la sexualité » dans la Stratégie nationale de santé 2018-2022 , laquelle est par ailleurs dotée d’un volet spécifique concernant « l’enfant, l’adolescent et le jeune ». La place donnée à la promotion de la santé et la prévention en direction des jeunes dans la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 , à travers la première ambition affichée pour l’horizon 2030 « Agir précocement auprès des jeunes pour permettre à chacun de prendre des décisions éclairées et responsables quant à leur santé sexuelle », s’inscrit dans le même objectif, qui concerne particulièrement les professionnels du milieu scolaire. Si les indicateurs globaux de la santé sexuelle de la population française sont plutôt satisfaisants, certains concernant les jeunes méritent toute l’attention des médecins scolaires même s’ils ne s’appliquent pas à la majorité de leur population (rapports sexuels précoces, IST, grossesses adolescentes, IVG, violences sexuelles, prostitution…). D’autre part en 2015, selon un baromètre du Haut conseil à l’égalité , 25% des écoles déclaraient n’avoir mis en place aucune action d’éducation à la sexualité malgré l’obligation légale et son inscription effective dans le parcours éducatif de santé . Dans ce contexte, à travers les expertises complémentaires des intervenant-e-s choisi-e-s et les perspectives de leurs interventions, du général au particulier, cette journée vise à donner aux médecins scolaires des clés de lecture et d’action concernant la santé sexuelle des adolescents qu’ils prennent en charge. Dans notre monde en pleine évolution (augmentation des vulnérabilités, explosion d’internet et des réseaux sociaux, montée des fondamentalismes, etc.), la place de l’école, et de la santé scolaire, peut et doit rester centrale, notamment pour promouvoir une approche positive, neutre et informée de la sexualité. Objectifs : • Actualiser les connaissances des médecins de l’éducation nationale et de santé scolaire dans le domaine de la santé sexuelle des adolescents • Adopter une approche inclusive et transdisciplinaire de la santé sexuelle des adolescents • Mieux identifier certaines vulnérabilités en termes de troubles (endométriose), de sous-groupe (transgenres) ou de comportements à risque (prostitution, pornographie)