La littérature spécialisée montre que les psychoses émergent le plus souvent entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte. 40 à 100 000 personnes sont concernées par l’émergence d’une psychose chaque année en France, avec de forts impacts biologiques, psychologiques, sociaux et économiques. La détection et l’intervention précoces en psychiatrie améliorent le pronostic et la qualité de vie de ces personnes. Pourtant, l’accès aux soins des sujets à haut risque clinique de transition psychotique ou connaissant un premier épisode psychotique est mal assuré en France : les personnes entrent dans les soins via l’hospitalisation, souvent sous contrainte, et au terme d’un délai important. Ce constat s’intègre dans un contexte plus général : comme souligné par la fiche d’orientation pluriannuelle prioritaire de DPC n°30, les adolescents et les jeunes adultes n’ont pas forcément accès à des soins appropriés ou ne suivent souvent aucun traitement. Cette formation est une contribution aux nécessaires progrès dans la détection et la prise en charge précoce et préventive de la psychose émergente chez les adolescents et jeunes adultes. Dans cette perspective, et conformément à la fiche d’orientation pluriannuelle prioritaire de DPC n°30, elle vise à : > Transmettre une synthèse à la fois simple et rigoureuse des connaissances scientifiques disponibles en matière de psychoses émergentes > Faire prendre conscience des avantages de la détection précoce et de l’intervention précoce et préventive > Favoriser l’appropriation d’outils de détection et d’évaluation, dont la CAARMS > Recommander des prises en charge thérapeutiques pertinentes des patients et de leurs proches, médicamenteuses ou non > Sensibiliser à l’intérêt du care management, afin de répondre à l’ensemble des besoins des personnes, au-delà du seul parcours de soins > Faire connaître le rôle de la psychiatrie de secteur > Aider à la mise en place de filières d’intervention précoce, associant le secteur intra-hospitalier, le secteur ambulatoire, le secteur médico-social, les collectivités territoriales et l’ensemble des acteurs de santé