La PrEP qui signifie Prophylaxie Pré-Exposition (ou Pre-Exposure Prohylaxis), est une stratégie de traitement préventif visant à réduire le risque de contracter le VIH. Elle est basée sur l’utilisation d’un médicament antirétroviral à prendre au cours d’une période d’exposition à un risque de contamination. La PrEP, basée sur la prise d’emtricitabine et de ténofovir disoproxil (Truvada® et ses génériques), est accessible en France depuis 2016 grâce à une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU). La France fut le premier pays européen à autoriser et délivrer la PrEP gratuitement. Ainsi, au premier semestre 2020, on comptait plus de 21 000 personnes sous PrEP. Cette stratégie de traitement préventif est un pilier relativement récent mais désormais crucial de la prévention du SIDA car il offre une protection très efficace contre le VIH. Bien que le nombre de nouveaux séropositifs au VIH ait diminué de 7% entre 2017 et 2018, cette baisse reste insuffisante comparée aux zones (Australie, San Francisco, Londres, …) où la PrEP est largement prescrite et dans lesquelles la découverte de nouvelles séropositivités au VIH a baissé de 50% sur la même période. La Direction générale de la santé estime que 1000 à 2400 contaminations annuelles seraient évitées en France grâce à ce traitement préventif. Cependant depuis 2016, faute d'autorisation élargie de prescription, la PrEP est seulement autorisée à être prescrite par un médecin hospitalier ou un Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD). Ce système de prescription accroît les difficultés d’accès à la PrEP, notamment dans des régions où ces services sont peu nombreux et où l’attente avant un rendez-vous peut durer plusieurs mois. Cet outil essentiel dans la lutte contre l’épidémie de VIH reste trop peu accessible à de nombreuses personnes exposées. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande en Avril 2021 que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH soit initiée et renouvelée par tout médecin prescripteur en France, quel que soit son cadre d’exercice. Elle propose aussi une actualisation des recommandations permettant de clarifier les indications, de simplifier l’initiation et le suivi de la PrEP. La formation FormaPrEP a été adaptée pour être conforme à ces nouvelles recommandations. La formation FormaPrEP s’inscrit pleinement dans les objectifs de cet élargissement de la primo-prescription de la PrEp en offrant à tous les professionnels de santé un enseignement en ligne sur la prescription de la PrEP, sur les populations clés (HSH, transgenres, migrants…) et sur les problématiques de santé sexuelle de leurs patients.   FormaPrEP s’inscrit aussi au cœur de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle 2017-2030 notamment dans son axe II : « Améliorer le parcours de santé en matière d’IST dont le VIH et les hépatites virales : prévention, dépistage, prise en charge » mais aussi de l’objectif 1 de son axe IV : « Renforcer la prévention, le dépistage, l’accès aux droits et à la prise en charge à destination des populations les plus exposées au VIH, aux hépatites et aux IST. » Les grandes lignes de contenus de FormaPrEP sont : • L'épidémiologie du VIH et le rationnel de la PrEP, le VIH et les populations clés • La prévention diversifiée du VIH et des IST et les outils disponibles • La PrEP en pratique : les indications et les consultations, les étapes en pratique • L'abord de la santé sexuelle et comment aborder la sexualité en médecine de ville • Le réseau PrEP : où et comment diriger ses patients Les 4 grands objectifs généraux de la formation sont : 1. Améliorer la connaissance des médecins généralistes sur les caractéristiques et les besoins des populations cibles en termes d’infection par le VIH 2. Maîtriser les différents outils de prévention diversifiée dont la PrEP et la prise en charge diagnostique et thérapeutique des IST 3. Identifier les indications de la PrEP, réaliser les bilans initiaux, prescrire la PrEP selon le schéma d’administration le plus adapté à la vie sexuelle du patient et suivre le traitement 4. Approfondir les outils d’abord de la santé sexuelle dans les consultations de médecine de ville en cabinet, acquérir les connaissances nécessaires sur les dysfonctionnements sexuels ou encore les pratique addictives comme le chemsex, diriger les patients vers les professionnels et acteurs spécialisés En outre, les médecins formés seront lors de leurs consultations en capacité de : • Renforcer le dépistage (hépatites A et B, HPV, VIH,…) • Soutenir encore plus le suivi des vaccinations • Intégrer les questions de santé reproductive et de contraception • Accompagner les parcours addictifs (chemsex, …)