Résumé : La prise en charge de la lombalgie est complexe pour les professionnels de santé. Malgré les nombreuses sources disponibles sur le sujet (formation, réseaux sociaux…) il n’est pas rare, en tant que thérapeute, de se sentir désemparé face à la présentation clinique de nos patients. La compréhension physique du problème est au cœur de la profession de kinésithérapeute. Elle est réalisée avec de nombreux tests qui représentent une réelle expertise clinique. Mais il est plus difficile de trouver les facteurs qui expliquent l’apparition et le maintien de la douleur et de l’incapacité. En effet, il est souvent compliqué de se faire une idée précise de la situation, car nos patients expriment leur propre représentation du problème et le contexte psychosocial reste difficile à évaluer. Il est souvent difficile d’adapter sa réponse quand un patient nous parle de sa détresse, de ses peurs voire d’un contexte familial ou médical difficile. Les kinésithérapeutes se sentent souvent insuffisamment préparés à répondre à ces facteurs psychologiques, comportementaux ou sociaux qui, au fur et à mesure de leur pratique, montrent leurs influences sur les perceptions de nos patients. Ainsi, la difficulté à identifier les causes entraine un diagnostic vague qui engendre un plan de traitement trop générique et peu adapté. Le sentiment que peut éprouver le clinicien est corroboré avec les données factuelles - on rapporte que, malgré de nombreuses études ciblant les approches thérapeutiques en réadaptation, le niveau d’incapacité rapporté par les patients reste inchangé au cours des dix dernières années. Bien que le thérapeute soit généralement bien habileté à identifier les déficits mobilité (mouvements physiologiques ou accessoires), les tensions musculaires ou encore une perte de force, il est plus ardu de trouver les facteurs qui expliquent la perte de mobilité, les raideurs articulaires ou encore pourquoi la douleur est si étendue et variable. Comme les causes sont difficiles à identifier, le diagnostic devient vague et le plan de traitement trop générique… Objectifs : 1. Connaître les éléments à la base du processus de raisonnement clinique 2. Établir le diagnostic complet du patient présentant une affection de l’épaule 3. Déterminer l’indication thérapeutique la plus adaptée 4. Déterminer la présence des facteurs responsables de la douleur et de l’incapacité 5. Élaborer et monitorer une stratégie thérapeutique structurée