Si les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles ne sont pas épargnées par des soucis de santé et des problématiques qui leur sont spécifiques et qui évoluent au fil des années. Concernant la contraception tout d’abord, toute femme a le droit d'être informée sur l'ensemble des méthodes contraceptives et d'en choisir une librement. Le choix de façon éclairé est devenu une nécessité pour nos patientes, d’autant plus après les débats médiatiques dans les années 2010 sur les risques de thrombose des pilules 3 et 4ème génération. Cette information incombe à tout professionnel de santé dont le pharmacien et le préparateur en pharmacie dans le cadre de leurs compétences et dans le respect des règles professionnelles qui leurs sont applicables. L’acte de dispensation d’une ordonnance de contraception est donc l’occasion d’informer les patientes mais aussi de délivrer les bons messages sur les modalités de prise des médicaments (notamment en cas d’oubli) et les risques associés. Outre leur choix contraceptif, les femmes sont confrontées au cours de leur vie à des infections et affections gynécologiques diverses et autres maux (douleurs de règles ou dysménorrhées, mycoses génitales, cystites). Le pharmacien et les équipes officinales ont quotidiennement au comptoir des ordonnances et des demandes spontanées à ce sujet. Par un interrogatoire complet de la patiente et en faisant appel à un socle de connaissances solides sur les médicaments et les pathologies, ils sont en mesure de prendre en charge de façon globale la patiente afin de sécuriser la dispensation des médicaments, réorienter vers une consultation médicale quand cela est nécessaire et donner les bons conseils en matière de mesures hygiéno-diététiques. En conclusion, avec l’allongement des délais et la difficulté pour bénéficier d’un rendez-vous chez un médecin généraliste ou chez un spécialiste comme le gynécologue, les patientes franchissent de plus en plus la porte de leur officine pour trouver des réponses à leurs maux. La santé de la femme au comptoir s’inscrit donc dans notre cœur de métier et reflète parfaitement notre rôle de professionnel de santé notamment en terme de santé publique, de prévention et de lutte contre la iatrogénie.