Résumé Comme tout professionnel s’intéressant à l’alcoologie, les infirmiers du service d’addictologie du Centre hospitalier d’Aurillac prennent le risque de se confronter à la difficulté à parler d’alcool avec certains patients. Ils ont bien perçu que cette difficulté n’est pas un mensonge ou une preuve de mauvaise foi de la part du patient mais plutôt le signe d’un mécanisme de défense qu’il met en place pour se protéger. Ce mécanisme de défense est identifié comme le déni. Cependant, ce repérage du déni à l’œuvre chez le patient n’est pas suffisant pour les aider à élaborer une posture d’accompagnement adéquate. Cette formation pratique, permettra d’avoir une meilleure connaissance du déni, ses mécanismes et sa fonction, mais apportera aussi de nouveaux savoir-être et savoir-faire en addictologie. Qu’est-ce que le déni ? Quelle est sa fonction ? Comment entendre ses manifestations ? Quelle légitimité se constituer pour aborder la question des alcoolisations ? Jusqu’où aller ? Que dire à une personne dans le déni ? Qu'est-il possible de proposer ? Objectifs Objectif général • Renforcer les compétences des infirmiers du service d’addictologie du CH d’Aurillac à parler des consommations de substances psychoactives, et plus particulièrement d’alcool, avec tous les patients même lorsqu’ils sont confrontés au déni de l’usager. Objectifs spécifiques • Mieux connaître ce que l’on entend par déni. • Appréhender la difficulté d’un patient à parler d’alcool. • Acquérir une aisance et une légitimité à parler des consommations, en toutes circonstances. • Harmoniser les pratiques professionnelles de l’équipe infirmière. Objectifs opérationnels • Repérer les manifestations langagières du déni dans le discours du patient. • Identifier les difficultés induites par le déni lors de l’entretien. • Construire une modalité d’intervention qui respecte la fonction protectrice du déni. • Acquérir une méthodologie pour parler des conduites addictives avec les patients. Méthodologie Apports théoriques et mises en situation