Résumé : Quiconque s’intéresse à l’alcoologie prend le risque d’être confronté à cette étrange impossibilité de parler d’alcool avec ceux qui en consomment trop. Ce qui a pu d’abord être perçu comme du mensonge ou de la mauvaise foi est aujourd’hui plus souvent considéré comme du déni. Sous ce concept de déni, deux mouvements s’expriment : un mécanisme de défense protecteur de l’individu mais aussi une entrave à l’instauration d’une relation d’aide et d’accompagnement. Comment comprendre la mise en place de ce mécanisme de défense et sa nécessité ? Quelles modalités pour proposer une aide ? Quelle juste posture pour travailler et avancer sans contraindre ou « casser » le déni. Objectifs : • Objectifs de santé publique • Faciliter la prise en compte du déni non comme une forme de mensonge ou de négation mais comme un mécanisme de défense protecteur pour le sujet en souffrance psychique. • Favoriser la mise en place d’entretiens addictologiques par tous les professionnels du sanitaire, du social et médico-social afin d’identifier, prévenir et orienter toutes personnes présentant une consommation problématique de substances psychoactives. • S’inscrire dans une démarche de repérage précoce des consommations et définir une modalité d’intervention. Objectifs professionnels • Distinguer le déni en addictologie de la négation ou du mensonge et en comprendre sa valeur dans l’organisation psychique. • Trouver la bonne posture pour accompagner et soutenir le consommateur dans la compréhension de sa difficulté et sa décision de changement. • Savoir se positionner face à un consommateur à risque ou à problème et pouvoir proposer une orientation adaptée. • Connaître le parcours de soin en addictologie et savoir identifier son réseau territorial.