Le constat Chez le nourrisson, la violence infligée est la cause la plus fréquente de mortalité et morbidité par traumatisme crânien. Le syndrome du bébé secoué (SBS), également appelé traumatisme crânien non accidentel (TCNA) ou traumatisme crânien intentionnel (TCI), en est la manifestation la plus sévère. Le plus souvent, l’adulte, exaspéré par les cris incessants d’un enfant, l’empoigne et le secoue pour le faire taire. Il s’agit d’une forme particulière de maltraitance à enfant qui peut se voir quel que le soit le milieu social et culturel. Le diagnostic médical en est relativement facile, encore faut-il y penser et ne pas le rejeter sous prétexte qu’il est difficile d’imaginer une maltraitance dans le milieu familial impliqué. Plus difficile est alors de prouver ce diagnostic lorsque personne ne reconnait avoir secoué l’enfant. Il faut alors s’efforcer de rechercher des signes objectifs de maltraitance et éliminer les autres diagnostics pouvant simuler le tableau clinique du SBS. Les conséquences d’un SBS peuvent être dramatiques avec le décès de l’enfant dans près de 10 % des cas et pour les survivants de lourdes séquelles. L’enfant pourra bénéficier de compensation financière comme toutes les victimes de traumatisme, à la condition que ce traumatisme soit bien identifié. Le formateur, le Pr Roussey, est un pédiatre hospitalo-universitaire qui a été le premier auteur français à publier des séries de cas de SBS. A partir de nombreuses observations, il abordera toutes les étapes du SBS, du diagnostic clinique jusqu’au suivi médical et judiciaire, en étant également expert près la Cour d’appel de Rennes. Les participants pourront aussi apporter leurs propres observations pour pouvoir en discuter librement ; bien évidemment, ces observations doivent être strictement anonymes pour le nom, les intervenants et le lieu géographique. Objectifs Connaître les différentes formes de maltraitances et leurs conséquences physiques et psychologiques. Connaître les signes qui doivent alerter sur une éventuelle maltraitance physique, sexuelle ou psychologique. Savoir vers qui se tourner en cas de suspicion de maltraitance d’un enfant et connaître les démarches à entreprendre.