Résumé de l'action : Formation théorique des professionnels médicaux sur les urgences neurovasculaires. Faciliter le déploiement des filières neurovasculaires. Profesionnels visés par l'action : Professionnels de santé intervenants dans la filière de soins neuro vasculaire : médecins neurologues, réanimateurs, radiologues, urgentistes, généralistes… Contexte : L’AVC est un problème de santé publique, avec une morbi-mortalité lourde, en effet : l’incidence de l’AVC est de 120 000 et 150 000 nouveaux cas par an en France, on compte : 30 000 décès dans les mois qui suivent, 60 000 handicaps, l’AVC étant la première cause de handicap (40 % reprendront leur activité professionnelle antérieure), 2è cause de démence (25 % déments dans les 5 ans) et une cause majeure de dépression (50 % dépression dans l’année). L’AVC ischémique est 4 fois plus fréquent que AVC hémorragique, avec un coût entre 30 983 et 34 638 euros par AVC avec un coût global 1 milliard/an. Il est important d’assurer une prise en charge initiale adaptée et coordonnée de ces patients en fonction des ressources disponibles dans son secteur géographique (urgences, UNV, « stoke centers ») au sein d’une filière neurovasculaire, identifiée, pour envisager la possibilité d’une fibrinolyse dans les meilleures conditions de sécurité, après réalisation d’une IRM cérébrale, ou en cas de prise en charge un peu plus tardive ou de contre-indication à la fibrinolyse, d’envisager la possibilité d’un geste interventionnel de désobstruction d’une artère cérébrale. Il est également primordial d’assurer la prévention de cette maladie qui passe par la prise en compte effective des principaux facteurs de risque d’AVC (athérosclérose, fibrillation atriale…) La thrombose veineuse cérébrale (TVC) est une pathologie rare qui peut engager le pronostic vital. Il s’agit donc d’une urgence qui nécessite la mise en route rapide d’un traitement anticoagulant mais dont le diagnostic peut être difficile. Le polymorphisme clinique et la variabilité des données de l’imagerie en coupes peuvent expliquer certaines errances diagnostiques. Objectifs pédagogiques : 1. Connaitre l’épidémiologie, les facteurs de risque, l’anatomie, la physiopathologie, les présentations cliniques des urgences neuro-vasculaires : l’AVC, l'AIT: une urgence à part entière, l'hémorragie cérébrale (spontanée ou sous anticoagulation), la céphalée en coup de tonnerre (symptomatologie spécifique : comment le diagnostic de syndrome de vasoconstriction est devenu une entité fréquente), la thrombose veineuse cérébrale (quel examen? Quelles nouvelles thérapeutiques dans les formes graves?) 2. Maitriser la prise en charge en urgence des AVC à tous les niveaux : médecins généralistes ou urgentistes, médecins du SAMU et anesthésistes réanimateurs et neurologues. 3. Connaitre les indications sur la fibrinolyse (avènement de la notion de « phase aiguë ») 4. Connaitre l'intérêt de la thrombectomie : enfin avéré scientifiquement 5. Connaitre la spécificité de la régulation en préhospitalier : déroutage ou pas? 6. Définir la place des traitements anticoagulants dans la prévention de l'AVC chez les patients en fibrillation auriculaire selon les nouvelles recommandations 2018 de l’HAS. 7. Définir les stratégies thérapeutiques dans la prévention de l'AVC cardio-embolique chez la personne âgée en fibrillation auriculaire et connaitre les nouveaux traitements alternatifs aux anticoagulants. 8. Connaître le bilan et la prise en charge de l'AVC chez le sujet jeune à la lumière des données scientifiques récentes.