Contexte Sur le dépistage, trois programmes nationaux de dépistage organisés de cancers ont été mis en place en France : cancer du sein , cancer colorectal et cancer du col de l’utérus. La participation des personnes qui pourraient en bénéficier est jugée insuffisante. Les bénéfices et les risques de ces actions de prévention ne sont pas assez connus et diffusés par les professionnels de santé. La prise en charge du cancer fait également l’objet d’une stratégie nationale de lutte contre les cancers dont les ambitions sont multiples : Axe 1 : améliorer la prévention et la promotion des facteurs de protection ; Axe 2 : limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie ; Axe 3 : lutter contre les cancers de mauvais pronostic ; Axe 4 : s’assurer que les progrès bénéficient à tous. Des objectifs ambitieux sont fixés dans la stratégie : Réduire de 60 000 par an le nombre de cancers évitables, à horizon 2040 (on l’estime aujourd’hui à environ 153 000 par an) ; Réaliser un million de dépistages en plus à horizon 2025, sur le périmètre des dépistages existants (aujourd’hui, environ 9 millions de dépistages sont réalisés chaque année) ;

Réduire de 2/3 à 1/3 la part des patients souffrant de séquelles 5 ans après un diagnostic (en 2017, 3,8 millions de personnes vivent en France avec un cancer ou en ont guéri) ; Améliorer significativement le taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic, à horizon 2030 (en 2016, 7 localisations de cancer présentent un taux de survie à 5 ans inférieur à 33 %, à cela s’ajoutent les types, soustypes ou stades de cancers ne relevant pas de ces 7 localisations mais dont l’évolution reste très défavorable). Quel que soit l’âge du patient, la préoccupation des spécialistes est d'optimiser les stratégies thérapeutiques afin de guérir encore plus, tout en œuvrant à réduire au maximum les séquelles du cancer et de ses traitements, via la diffusion des innovations et la désescalade thérapeutique, ainsi que le suivi à long terme des patients après cancer (préservation de la fertilité, réinsertion sociale et le cas échéant professionnelle). L’ensemble des professionnels de santé (médecins ou non médecins) quel que soit leur lieu d’exercice : sanitaire, médico-social, social, HAD ou domicile, du public ou du privé, dans le cadre d’un travail en équipe médicale et paramédicale, est impliqué dans la prise en charge des cancers . Les représentants des usagers, voire des patients (rôle du patient expert) jouent aussi un rôle clé car en termes de parcours, de prise en compte de la qualité de vie et des symptômes fréquemment associés à un cancer (douleurs, fatigue, dénutrition, détresse psychologique, notamment) le choix du patient, la décision partagée et l’attente du patient, le cas échant, des aidants familiaux, en termes d’informations sont des éléments fondamentaux à prendre en compte. Le DPC des professionnels de santé doit permettre d’accroître leur rôle en matière d’éducation sur les mesures de prévention, l’information éclairée des personnes cibles aux programmes de dépistage et l’amélioration des prises en charge du cancer sur l’ensemble du parcours y compris les soins de support et les soins palliatifs. Présentation de la formation : Le cancer du sein, est le cancer féminin le plus fréquent. Dans le cadre des objectifs de politique de santé publique, la kinésithérapie est un soin de support essentiel. Prévenir et traiter les séquelles survenant après la chirurgie et / ou lors des traitements médicaux du cancer du sein font partis du rôle du kinésithérapeute. Proposer un soin de qualité, une éducation thérapeutique, prendre place au sein d’autres soins de support et important pour le thérapeute et la patiente. Permettre aux femmes de pouvoir retrouver confiance, leurs permettre de redevenir actives après ce long parcours du combattant sont des actions menées par le thérapeute. Les complications les plus courantes comme la cicatrice, les thromboses lymphatiques, les raideurs, les œdèmes ou la douleur, peuvent être diminuées. Ainsi on améliore nettement la qualité de vie pendant et après les protocoles médicaux. La cicatrice, les complications les plus courantes et le retour à l’activité physique seront approfondis pendant la formation. Objectifs pédagogiques : - Savoir adopter, grâce à ses connaissances, les techniques adaptées à chaque étape du traitements (primaire ou secondaire) - Connaitre les objectifs de rééducation - Être à l’aise dans la prise en charge et le contact d’une femme atteinte d’un cancer du sein, zone empreinte de symbolique. - Être capable de proposer, une activité physique adaptée pour les femmes traitées pour un cancer du sein dans un cabinet libéral. - Comprendre l’intérêt physique et psychologique de l’activité physique ainsi que son rôle dans la vie « après cancer » - Savoir proposer des exercices de renforcement, de souplesse adaptée aux caractéristiques de la pathologie. - Apprendre le traitement de différentes cicatrices (rétractiles, adhérente et hypertrophique), pour diminuer la douleur et améliorer la prise en charge globale. - Réaliser la prise en charge d’une cicatrice, grâce à différentes techniques. - Proposer une prise en charge globale, adaptative, évolutive tout au long du traitement. - Proposer des exercices de souplesse, de renforcement et d’endurance, à réaliser en groupe ou de façon individuelle - Savoir réaliser son propre bilan de prise en charge.