Les biomédicaments représentent une évolution technologique majeure dans la prise en charge de nombreuses pathologies. Une telle évolution nécessite en regard la mise en place de nouvelles compétences et de ressources innovantes par le biologiste pour fournir au prescripteur des résultats justes, et également conformes à la réglementation en vigueur. De manière problématique, les traitements bio-médicamenteux sont parfois à l’origine d’interférences analytiques en lien direct avec l’effet recherché (déplétion lymphocytaire liée au rituximab) et parfois moins évidente (pic d’allure monoclonale à l’électrophorèse des protéines plasmatiques pour ce même médicament). Le biologiste se retrouve donc confronté à un public présentant des anomalies du bilan biologique, sans pouvoir en mesurer la gravité à l’aide d’examens classiques. Certaines peuvent d’ailleurs constituer des facteurs de confusion avec des diagnostics potentiellement critiques, et dont il est important de cerner s’il s’agit d’un artefact ou d’une réelle anomalie. Le praticien doit alors mettre en place une stratégie adaptée pour garantir la fiabilité des résultats des examens biologiques, en tenant tout particulièrement compte des progrès analytiques et technologiques à sa disposition en matière de détection des interférences analytiques. L’assurance de cette fiabilité, apportée par la prescription d’examens complémentaires encore trop peu connus dans le domaine des biomédicaments et leur partage et exploitation efficace avec le prescripteur, permet de garantir au patient les meilleures conditions de soins, et d’éviter des actes inutiles, voire délétères pour sa qualité de vie. Dans la perspective d’une meilleure maîtrise des innovations applicables à la sphère des interférences analytiques, l’objectif général de cette formation est alors de fournir les compétences et ressources nécessaires qui permettront au biologiste de mettre en place une stratégie innovante adaptée à la prise en charge du patient traité par des biomédicaments, et de partager efficacement les résultats complémentaires avec le prescripteur. Les objectifs opérationnels acquis à l’issue de la formation permettront alors aux biologistes : 1. D’identifier les anomalies du bilan biologique provoquées par les traitements bio-médicamenteux. 2. De mettre en œuvre les ressources stratégiques et examens adaptés à la détection d’une interférence analytique. 3. De garantir la fiabilité et la disponibilité des résultats transmis au prescripteur lors du parcours de soins du patient traité par biomédicaments.