La culture embryonnaire est une étape clé pour le succès lors de la prise en charge en Fécondation In vitro (FIV). Tout au long du processus de FIV, les embryons sont placés dans un environnement qui a pour objectif d’assurer un développement optimal. Les incubateurs utilisés permettent de maintenir les conditions physiologiques de température, d’atmosphère gazeuse et d’hygrométrie. Afin d’améliorer l’efficacité des procédés de FIV, de nombreuses évolutions technologiques sont régulièrement proposées. Parmi elles, un nouveau système d’incubateurs a émergé il y a quelques années : les incubateurs équipés de système Time-Lapse. Ils permettent l’observation en continu des étapes du développement pré-implantatoire, grâce à la mise à disposition d’images issues de prises de vues séquentielle. L’intérêt serait double : (i) optimiser les conditions de culture, en évitant d’exposer les embryons au milieu extérieur, et (ii) améliorer la sélection des embryons grâce à l’étude des paramètres morphocinétiques. Des algorithmes décisionnels, utilisant les informations récoltées au fur et à mesure de la culture, permettraient en effet de sélectionner les embryons de façon plus optimale. Cependant, l’intérêt réel de l’utilisation des systèmes Time-Lapse et de l’exploitation des marqueurs morphocinétiques par rapport à un incubateur conventionnel fait toujours l’objet d’une controverse. Objectif n°1 : Faire un point sur les connaissances disponibles concernant l’utilisation et l’intérêt des systèmes Time-Lapse en culture embryonnaire. Ce thème correspond à l’orientation n° 227 Arrêté du 31 juillet 2019 définissant les orientations pluriannuelles prioritaires de développement professionnel continu pour les années 2020 à 2022 concernant les techniciens de laboratoire : « Sécuriser l'acte et améliorer le parcours des différents échantillons » (ici : gamètes et embryons humains). En particulier, l’intérêt de l’utilisation des paramètres morphocinétiques (temps de la fécondation, de disparition des PN, des différents clivages, de la compaction, de l’apparition du blastocele et les durées calculées entre ces différentes étapes) et des algorithmes d’aide à la décision seront discutés. Objectif n°2 : Faire un point sur l’utilisation en pratique en France des systèmes Time-Lapse. Pour cela, une enquête a été réalisée auprès des centres français. Les équipes ayant déjà mis en œuvre ces systèmes et ayant un recul suffisant (objectivé notamment par une/des publication(s) dans des revues avec CDL) feront profiter les participants de leur retour d’expérience. Ce thème correspond à l’orientation n° 15 : « Pertinence du recours à l'innovation numérique en santé (intelligence artificielle, big data, internet des objets) ». Objectif n°3 : Le regard éclairé des pratiques en toute transparence, les nouvelles contraintes qu’impose aux équipes technico-médico-biologiques ce nouveau matériel et le coût d’équipement doivent faire l’objet d’une information loyale pour les centre qui envisagent de s’équiper. L’information doit elle-même pouvoir faire l’objet d’un relai par l’équipe clinique, notamment puisque cette nouvelle méthode fait partie des actes à la nomenclature des actes de RIHN. Ce thème correspond à l’orientation n° 91 : « Prise en charge de l'infertilité ».