Face à l'annonce d'une mauvaise nouvelle relative à la santé (diagnostic d'une maladie grave, soins palliatifs, ...), les patients et leurs proches vivent un choc et réagissent de façon différentes. Les plans nationaux successifs relatifs au cancer ont mis en exergue l'importance d'un dispositif d'annonce mais aussi de sensibiliser les professionnels aux bonnes pratiques d'annonce de la maladie. D'autres pathologies graves (Alzheimer, SIDA, SLA, entrée en soins palliatifs, ...) nécessitent ces mêmes efforts pour rendre le patient pleinement acteur de sa prise en charge. Dans ces situations complexes, la qualité de la relation et de la communication entre les professionnels et les patients et leurs proches est essentielle pour permettre de gérer au mieux cette étape cruciale de la prise en charge. L’accompagnement du patient et de ses proches est l’affaire de tous les professionnels de santé qui le prennent en soins. Chacun doit contribuer au processus d’annonce des « mauvaises nouvelles » de types diagnostics graves, rechutes, aggravations de l’état de santé pour mieux répondre aux attentes des patients et de leurs proches tout en respectant son champ de compétence. Les questions et les angoisses du patient et de ses proches apparaissent avant, pendant et après l’annonce médicale. Et, il est souvent plus facile pour le patient (et ses proches) de poser des questions et d’exprimer ses inquiétudes aux soignants qu’ils côtoient au quotidien (IDE, PDE, - AP, Kiné, …) qu’au médecin au temps de la visite ou de la consultation. C’est pourquoi la Haute Autorité en Santé (HAS) rappelle, dès la page de garde de sa fiche de synthèse sur « Annoncer une mauvaise nouvelle » publiée en mai 2008, que « l'annonce d'une mauvaise nouvelle constitue une étape majeure de la relation avec le patient. Elle concerne les médecins mais également tous les professionnels qui assurent la prise en charge du malade. » Et, en page 4 de recommandation adoptée en février 2008 sur le même thème, la HAS précise que Il n’y a pas une annonce, mais une succession d’annonces, tout au long de la prise en charge, au rythme des patients, à laquelle participe chaque professionnel d’une équipe. Aussi, cette formation vise à perfectionner les connaissances de tous les professionnels de santé, exerçant en établissement de santé ou en structure médico-sociale, qu’ils soient médecin, sage-femme, IDE, puéricultrice, IADE, aide-soignante, auxiliaire de puériculture, MER, masseur-kinésithérapeute, diététicienne, etc .... dès lors qu’ils accompagnent le patient, sur ce qui ce joue psychologiquement lors de l’annonce d’un diagnostic grave de maladie, du handicap, d'une récidive ou d’aggravation de l’état de santé. Elle couvre toute situation du patient (mineur, majeur, majeur protégé ou aux facultés altérées) et tout problème de santé à l’origine de l’annonce. En outre, les études de cas et l'entrainement sur des situations d'annonce permettront d'outiller les participants et d'améliorer leurs pratiques individuelles et collectives pour savoir mieux réagir face aux questions et/ou mécanismes de défense d’un patient (ou de ses proches) quant au diagnostic attendu ou émis par le médecin et ainsi améliorer la qualité de l’annonce et rendre le patient acteur de sa prise en soins. Ses objectifs pédagogiques sont de : - Appréhender les impacts de l'annonce des mauvaises nouvelles relatives aux diagnostics de maladies graves - Situer les enjeux éthiques et juridiques d’une bonne pratique de communication avec le patient dans les situations d'annonce de maladies graves - Comprendre ce qui se joue dans la communication interpersonnelle en situation d'annonce de maladie grave - Identifier les principes, les techniques et les outils à mobiliser pour une annonce adaptée au patient et sa reprise par les autres professionnels - S’approprier, individuellement et en équipe, ces techniques et outils dans l'annonce et la reprise de ces informations avec le patient et ses proches - Améliorer ses pratiques individuelles et collectives d'annonce des évènements graves relatifs à la santé