Les troubles du sommeil concernent près d’un adulte sur trois, à un moment ou à un autre de sa vie et le syndrome d’apnée du sommeil se retrouve chez 5-7 % de la population générale mais chez 15 % de la population des personnes de 70 ans et plus. Le diagnostiquer est un enjeu de santé publique majeur car il est reconnu comme étant un facteur de risque cardio-vasculaire entre autre. Il est important pour le médecin généraliste de savoir suspecter cliniquement le syndrome obstructif d’apnée du sommeil lors d’un interrogatoire afin de prévoir un bilan adapté. La polygraphie ventilatoire est un examen qui permet d’enregistrer tous les paramètres de la respiration au cours du sommeil et permet donc de dépister un trouble respiratoire nocturne. L’analyse des signaux enregistrés lors de l’examen est un outil clef pour tout médecin qui souhaite dépister et/ou suivre l’évolution d’un syndrome d’apnées du sommeil. La polygraphie ventilatoire est utile pour diagnostiquer un syndrome obstructif d’apnées du sommeil (à savoir des arrêts involontaires de la respiration pendant la nuit) ou les ronflements (qui peuvent notamment être un signe de la survenue d’apnée du sommeil). Le but de la polygraphie ventilatoire nocturne est de parvenir à chiffrer les apnées intervenues durant le sommeil et de les analyser afin de savoir si elles sont ou pas obstructives. En France, la définition utilisée est celle de l’Assurance Maladie : « la polygraphie respiratoire nocturne inclut la réalisation simultanée des examens suivants : mesure de la saturation sanguine en oxygène par oxymétrie et flux aérien nasobuccal, et/ou quantification des ronflements avec enregistrement des bruits trachéaux, et/ou détection des efforts respiratoires, et/ou analyse de la position corporelle, sur une période nocturne d'au moins 6 heures ». La polygraphie respiratoire est un acte inscrit dans la classification commune des actes médicaux (CCAM) et pris en charge par l’Assurance maladie. Et dans le cadre de la maitrise médicalisée des dépenses de soins, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a saisi la Haute Autorité́ de Santé (HAS) afin qu’elle précise les indications, les non-indications et les conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans le but d’améliorer les pratiques professionnelles. Devant l’Intérêt de cet examen qui est facile à réaliser, dans des délais rapides et qui donne un diagnostic précis si le sommeil est continu, le médecin généraliste doit donc maitriser la lecture et l’analyse des polygraphies ventilatoires puisque l’analyse automatique ne peut en aucun cas suffire. Cette action laissera une grande place à l’acquisition des connaissances diagnostiques des troubles respiratoires liés au sommeil et l’apprentissage de la lecture et interprétation de la polygraphie ventilatoire. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : Identifier les bases de la physiologie du sommeil Utiliser les connaissances diagnostiques des troubles respiratoires liés au sommeil Prendre en compte les éléments cliniques Lire et interpréter la polygraphie ventilatoire Reconnaitre les indices de bonne qualité d’un tracé Reconnaitre les différents évènements respiratoires Identifier les limites de cet examen Rédiger un compte rendu de polygraphie ventilatoire