Les troubles fonctionnels sont définis comme des symptômes pour lesquels « aucune anomalie » n’est retrouvée à l’examen clinique, aux investigations complémentaires ou après avis de spécialistes. Ils répondent à de très nombreuses autres dénominations, chaque spécialité ayant son lot de troubles fonctionnels. Ils représentent 15 à 30% des consultations du médecin généraliste, des médecins spécialistes, des passages aux urgences. La prise en charge des troubles fonctionnels posent quatre niveaux de difficultés : - pour le patient - pour le médecin - pour la relation - pour le système de soins. Le médecin est confronté à ces quatre niveaux de difficultés, et des changements côté médecin peuvent générer quatre niveaux d’ouverture. Le patient a de réels symptômes, entend souvent de la part des médecins « qu’il n’a rien », » que tout est normal » voire « c’est dans la tête » ou « c’est psy », ce qui est vécu comme un jugement et une négation de sa souffrance. Cela le conduit à un fréquent nomadisme médical. Les troubles anxieux et la dépression se retrouvent à la source des troubles fonctionnels. Le médecin formé à établir un diagnostic focal, centré maladie, multiplie souvent les investigations (examens, avis de spécialistes…) pour se rassurer d’abord lui-même, et finalement s’épuise à « ne rien trouver ». La relation médecin-patient, compte tenu des difficultés pour le patient et pour le médecin s’en trouve impacté et ainsi difficile, tendue, voire bloquée. Tout l’enjeu est de changer de paradigme pour le médecin et de générer une relation de confiance pour permettre une ouverture et de démarrer une prise en charge non pharmacologique adaptée. Objectifs. - Identifier ces situations de troubles fonctionnels. - Repérer nos difficultés de médecins dans ces contextes. - Reconnaitre la souffrance du patient. - Etablir un diagnostic de contexte, partagé. - Intégrer que le processus diagnostic est souvent thérapeutique. - Utiliser les traitements non pharmacologiques afin d'aider le patient