Médecins et soignants sont amenés à rencontrer dans leur pratique des patients patients atteints de maladies chroniques qui peuvent les mettre en difficulté dans la répétition de ces plaintes dans le temps et l'absence d'évolution favorable. La plainte douloureuse peut être liée à des sd lésionnels persistants, ou être l’expression de dépressions masquée. La prise en charge non médicamenteuse de ces patients fait partie des méthodes reconnues par l’HAS. En effet la souffrance de patients dépressifs peut s’exprimer simplement, ou sous forme de plaintes à expression physiques, parfois récurrentes. Certains soignants se sentent parfois démunis pour prendre en charge ces patients, surtout quand ces plaintes sont répétées, et mettent en échec une prise en charge bio médicale. Ces patients renvoient à l’importance d’une prise en charge globale, bio psycho sociale, pour que les médecins puis prendre soin d’eux dans leur globalité. La prise en charge de patients atteints de maladies chroniques peut renvoyer le médecin à un sentiment d’échec de sa prise en charge, d’impuissance à les soulager, qui peut être source d’épuisement , et nuire à l'empathie nécessaire à une bonne prise en charge de ces patients. L’épuisement professionnel des médecins est multifactoriel, et le développement de son empathie nécessitent notamment des temps d’échanges entre pairs pour évoquer les situations vécues comme difficiles. Le travail en groupe d’analyse de cas type Balint a été validé comme un des outils permettant de prévenir l’épuisement professionnel. Le travail en groupe d’analyse de cas de type Balint permettra aux médecins et soignants d’aborder des situations concrètes leur ayant posé question dans leur pratique, et d’interagir entre pairs pour prendre du recul par rapport à des situations pouvant être vécues comme difficiles. Le groupe dans sa dimension d’accueil pourra aussi aider le médecin à expérimenter la force de la contenance, et l’aider à développer ses compétences relationnelles. Les groupe de travail en plénière aideront les participants en éclairant leur pratique de concepts thérapeutiques adaptés au thème. Objectifs 1- Accueillir les patients souffrant de maladie chroniques dans une prise en charge globale a. Donner un temps à la prise en charge de la maladie chronique, et à l’écoute du patient b. Prendre soin des pathologies somatique en restant vigilant à l’écoute de l’histoire du patient c. Se donner des objectifs atteignables d. Aider le patient à accepter le statut de maladie chronique, et éviter de se démobiliser. e. Rester ouvert à l’inattendu, l’écoute du patient à son rythme 2- Savoir écouter des plaintes de patients avec douleur chronique dans une prise en charge globale a. Evaluer la douleur, et son retentissement global sur le vécu du patient b. Proposer des paliers croissants de prise en charge c. Associer traitement médicamenteux et non médicamenteux d. S’appuyer sur une écoute globale pour mieux comprendre problématique du patient, et construire une alliance thérapeutique 3- Avoir des outils pour éviter de s’épuiser dans la prise en charge de ces patients ; a. Définir des objectifs thérapeutiques atteignables b. Proposer un cadre thérapeutique adapté au patient et au médecin c. Reconnaître ses limites, et apprendre à identifier les situations difficiles d. Avoir des outils pour adapter sa prise en charge et éviter l’épuisement 4- Sous objectifs ou messages clé : a. Analyser les difficultés rencontrées par les médecins et soignant i. Discuter des situations où les plaintes répétées où l’intensité de la souffrance du patient mettent le soignant en difficulté ii. Prendre conscience de l’effet que la présentation du patient peut faire au médecin b. Connaître les outils thérapeutiques propres au médecin et soignant dans le cadre des prises en charge non médicamenteuses i. Prendre soin du corps fait partie de prise en charge globale de patient anxieux ou somatisant : place de l’examen clinique et des soins du corps, concept de holding, relation de confiance, réassurance ii. Développer ses compétences empathiques dans la relation thérapeutique, et privilégier la relation de confiance iii. Savoir préserver l’intime dans la relation de soin iv. Savoir donner un sens aux symptômes présentés par le patient et les mettre en perspective de son histoire (négligence, répétition de traumatismes, signe de dépression, de psychotrauma)