En raison du déficit de résultat des seuls traitements médicaux et d’une augmentation de prise en charge rééducative en première intention avant les traitements chirurgicaux, les pathologies du coude et du poignet sont fréquemment rencontrées dans les cabinets. Leurs fréquences augmentent d’autant plus avec la recrudescence des TMS au niveau du membre supérieur. La kinésithérapie peut être iatrogène si elle est mal conduite. Elle est piégeuse et nécessite une certaine expérience pour un résultat stable et durable permettant la reprise d’activités professionnelles ou sportives. Certains protocoles sont rigoureux car les complications dégénératives ou douloureuses (SDRC type I) sont fréquentes. L’évolution de la connaissance biomécanique de ces articulations a été majeure ces dernières années grâce aux recherches et à l’explosion de l’imagerie médicalisée. Il devient urgent que le kinésithérapeute développe ses compétences dans ce domaine. Les techniques de mobilisations spécifiques et de prévention des récidives enseignées au cours de ce stage, doivent permettre au kinésithérapeute de tenir compte des derniers référentiels sur les différentes pathologies du coude et du poignet. La finalité de cet enseignement est de proposer des programmes et des techniques de rééducation accessibles à tous les kinésithérapeutes quel que soit l’équipement de leur cabinet. Prévention et éducation du patient sont associées au progrès de la rééducation, domaine indispensable au kinésithérapeute de demain. Les objectifs recherchés seront donc, en tenant compte des référentiels de la Haute Autorité de Santé en matière de soins de masso-kinésithérapie, être capable après une analyse de la pratique actuelle de : 1/ Etablir un bilan diagnostique kinésithérapique des déficits structurels et fonctionnels pour tout cas pouvant se présenter au kinésithérapeute en s’appuyant sur la connaissance approfondie de l’anatomie du coude et du poignet. Réaliser une exploration palpatoire de chaque structure (os, ligament, muscle) et apprendre à la tester. 2/ Elaborer à partir de ce bilan un programme de rééducation conforme aux connaissances actuelles de biomécanique et adapté à l’état physiopathologique du patient ; développer la maitrise des mobilisations spécifiques et la récupération des mouvements mineurs pour restaurer une cinématique la plus normale possible, ainsi que des techniques de renforcement musculaire. Mettre en place un programme de reprogrammation neuromusculaire adapté à chaque patient et à son évolution. 3/ Traiter les syndromes douloureux (ostéo-articulaire, neuro-musculaire, musculo-tendineux, ménisco-ligamentaire et disco-radiculaire) et les traumatismes (articulaires, tendineux, ligamentaires et osseux). 4/ Eduquer le patient en lui prodiguant les informations et conseils nécessaires à une hygiène de vie lui permettant d’éviter les complications ou les récidives ; l’accompagner dans l‘élaboration d’un programme d’auto-rééducation personnel adapté aux objectifs visés. 5/ Respecter les consignes de santé publique.