En France, les données épidémiologiques actuelles vont dans le sens d’un accroissement de la population des plus de 60 ans et d’une augmentation de l’espérance de vie. De ce fait, les chirurgiens-dentistes libéraux sont et seront amenés à soigner couramment des patients âgés, fragilisés sur le plan de l’état général, vivant au domicile ou en institution, plus ou moins autonomes pour les actes de la vie quotidienne, qui doivent bénéficier d’aides ponctuelles (par exemple accompagnement au cabinet dentaire). Soigner les seniors, c’est non seulement proposer des soins bucco-dentaires et prothétiques répondant le mieux à leurs besoins et à leurs pathologies mais aussi prendre en compte des éléments spécifiques de la gériatrie : la dépendance, la perte d’autonomie, la fragilité, la dénutrition, les grilles d’évaluations ainsi que les polypathologies associées. C’est aussi connaitre toute l’organisation sanitaire et médico-sociale récemment développée auprès des personnes âgées (hospitalisation à domicile, médecins coordonnateurs, auxiliaires de vie, équipes médicales, réseaux gérontologiques…). Par ailleurs, le cursus universitaire initial du diplôme de chirurgien-dentiste ne prend pas en compte l’odontologie gériatrique et les chirurgiens-dentistes n’ont pas acquis les connaissances de base.