Le tabagisme reste la 1ère cause de mortalité évitable en France et dans le Monde. La loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a élargi le spectre des prescripteurs de substituts nicotiniques, en sus des médecins, aux infirmiers, masso-kinésithérapeutes, sage-femme… sans garantir la formation tabacologique de ces prescripteurs. Le pharmacien, relais essentiel de cette prise en charge, a également un rôle à jouer dans l’information du patient et la délivrance de traitements (parfois hors AMM). Or, en pratique, c’est le mésusage des traitements de substitution nicotinique qui est responsable de leur manque d’efficacité. En France, le retard accumulé dans la formation des soignants est considérable. Les pratiques médicales ou les conseils à l’officine restent encore trop souvent bornés au strict cadre règlementaire des Autorisations de Mise sur le Marché qui ne correspondent ni aux données acquises de la science ni aux recommandations de bonne pratique des sociétés savantes et des experts de la Haute Autorité de Santé. L’essor des médecines dites alternatives et le commerce des produits « à risque potentiellement réduits » témoigne des lacunes éducatives d’un système de santé qui peine à délivrer aux patients fumeurs des soins conformes aux données acquises de la science (Civ. 1ère, 6 juin 2000, Bull. n° 17

6- « dont l’efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales avérées » (article L. 1110-5 du Code de la santé publique, issu de la loi du 4 mars 200

2-. Force est de constater que de nos jours, nombre de fumeurs ne reçoivent toujours pas le véritable soutien efficace dont ils auraient besoin pour se libérer du tabac. Il devient urgent de changer le paradigme de la prise en charge des patients fumeurs en France et de diffuser et partager les recommandations de bonne pratique, fondées sur la preuve scientifique. Le tabagisme n’est pas une mauvaise habitude à remplacer par une autre potentiellement moins risquée, c’est une véritable maladie chronique dont la physiopathologie repose sur la dérégulation du système cérébral de la récompense dopaminergique induite par l’administration répétée de shoots nicotiniques, une maladie qui se soigne très bien lorsqu’on utilise correctement les traitements mis à notre disposition. À l'issue de la formation, le participant sera capable de :  Connaitre et informer le patient dépendant au tabac sur le mécanisme addictif et ses effets sur la santé  Accompagner et transmettre au patient une information claire et motivationnelle  Prendre en charge le patient et prescrire un traitement de substitution nicotinique adapté à la dépendance  Savoir gérer la décroissance de la substitution nicotinique et éviter la rechute  Savoir quand adresser à un réseau d’addictologie