
Prévoyance adaptée au kiné libéral

Par Lisa Bastanes
Publié le 08 octobre 2025, 06h21
Bien sélectionner une assurance prévoyance en tant que kiné libéral est un sujet incontournable. En cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès, vos revenus peuvent s’effondrer rapidement. Pourtant, beaucoup de praticiens se reposent uniquement sur la couverture de la CPAM et de la CARPIMKO, souvent insuffisante. Choisir une prévoyance pour kiné libéral adaptée, permet de sécuriser votre activité et votre famille.
Pourquoi une prévoyance pour kiné libéral est indispensable
Les kinés libéraux exercent un métier physiquement exigeant. En cas d’arrêt, les indemnités journalières de la CPAM sont limitées, et la CARPIMKO n’intervient qu’après un certain délai. Sans une bonne prévoyance dédiée au kiné libéral, quelques semaines d’interruption peuvent entraîner :
• Une perte de revenus importante.
• Des difficultés pour régler vos charges fixes (loyer du cabinet, matériel, salaires d’assistants).
• Une mise en péril de votre équilibre financier personnel.
Les risques spécifiques du métier de kinésithérapeute
Une prévoyance à destination du kiné libéral doit tenir compte des risques propres à votre profession :
• Troubles musculo-squelettiques : douleurs lombaires, cervicales ou articulaires liées aux gestes répétés et au port de patients.
• Fatigue physique et burn-out : le rythme soutenu et les horaires étendus augmentent les risques d’arrêt.
• Accidents de travail ou de trajet : chutes, faux mouvements, accidents en allant voir des patients à domicile.
Ces situations sont fréquentes et justifient une couverture spécifique. Un contrat de prévoyance pour kiné libéral doit répondre précisément à ces problématiques.
Exemple concret : un arrêt de travail de 2 mois
Prenons le cas d’un kinésithérapeute libéral ayant un revenu mensuel moyen de 4 500 € (soit 54 000 € par an).
• CPAM : indemnités journalières = 50 % de la moyenne des revenus sur 3 ans / 730, plafonnées au PASS (193,56 €/jour max en 2025).
→ 54 000 / 730 = 73,97 €/jour.
→ Pour 57 jours indemnisés (J4 à J60) : environ 4 216 €.
• CARPIMKO : versement uniquement à partir du 91ᵉ jour → donc 0 € durant les deux premiers mois.
• Prévoyance kiné libéral : contrat prévoyant 4 500 €/mois avec franchise 15 jours → indemnisation ≈ 6 750 € (45 jours indemnisés).
👉 Sans prévoyance : perte nette ≈ 5 100 €.
👉 Avec prévoyance : maintien de revenu proche du niveau initial.
Les garanties essentielles d’une prévoyance kiné libéral
Pour être efficace, une prévoyance spécifique pour un kiné libéral doit inclure :
1. Indemnités journalières adaptées à vos revenus, déclenchées après un délai de franchise court (7 à 15 jours idéalement).
2. Invalidité professionnelle : totale ou partielle, définie en fonction de votre capacité à exercer comme kinésithérapeute.
3. Capital décès et rente éducation pour protéger vos proches.
4. Des options spécifiques (rente de conjoint, majorations en cas d’accident).
Tableau comparatif : CPAM / CARPIMKO / Prévoyance privée

👉 Plus d’informations officielles disponibles sur le site de la CARPIMKO.
Les pièges à éviter dans un contrat de prévoyance réservé au kiné libéral
Beaucoup de praticiens découvrent trop tard que leur contrat présente des failles. Voici les principaux pièges :
• Franchises trop longues : certains contrats indemnisent seulement après 90 jours d’arrêt.
• Exclusions fréquentes : affections du dos, troubles psychologiques, sports à risque.
• Invalidité mal définie : si le contrat ne reconnaît pas l’invalidité professionnelle spécifique, l’indemnisation peut être refusée.
La fiscalité de la prévoyance kiné libéral (loi Madelin)
Grâce à la loi Madelin, les cotisations de votre prévoyance sont déductibles de vos bénéfices imposables. C’est un avantage fiscal important qui rend la couverture plus accessible. Toutefois, il est essentiel de bien calibrer votre contrat pour optimiser cette déduction sans dépasser les plafonds légaux.
Pourquoi passer par un courtier spécialisé ?
Comparer seul les contrats de prévoyance destinés au kiné libéral est complexe : garanties différentes, exclusions cachées, tarifs variables.
Un courtier indépendant comme R.DANIEL COURTAGE vous aide à :
• Comparer objectivement les offres du marché.
• Identifier les garanties réellement adaptées à votre pratique.
• Négocier les meilleures conditions tarifaires.
• Expliquer clairement les exclusions et éviter les mauvaises surprises.
Conclusion : sécurisez votre avenir avec une prévoyance adaptée
L’assurance prévoyance adaptée aux besoins du kiné libéral n’est pas une simple formalité : c’est la clé pour protéger vos revenus et votre famille face aux aléas de la vie professionnelle.
FAQ pratique – Questions fréquentes des kinés libéraux
1. La prévoyance est-elle obligatoire pour un kiné libéral ?
Non, elle n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée. La CPAM et la CARPIMKO couvrent très partiellement vos revenus.
2. Quel est le délai de franchise idéal dans une prévoyance kiné libéral ?
Un délai de 7 ou 15 jours est conseillé pour éviter de longues périodes sans indemnité.
3. Quelles exclusions dois-je surveiller dans mon contrat ?
Les plus fréquentes concernent le dos, les troubles psychologiques et les sports à risque.
4. La loi Madelin est-elle avantageuse pour les kinés libéraux ?
Oui, elle permet de déduire fiscalement vos cotisations. Mais il faut veiller à rester dans les plafonds pour maximiser l’avantage.
5. Comment savoir si mon contrat actuel est suffisant ?
Un audit personnalisé permet d’analyser vos garanties actuelles, d’identifier les manques et de proposer des solutions adaptées.
6. En cas d’invalidité partielle, suis-je couvert ?
Certains contrats n’indemnisent qu’en cas d’invalidité totale. D’où l’importance de choisir une prévoyance kiné libéral couvrant l’invalidité partielle professionnelle.
Une réalité depuis 2020 : hausse des cotisations et modification des contrats
Depuis 2020, les kinés libéraux ont constaté une augmentation importante des cotisations de prévoyance. Cette tendance s’explique par une hausse générale des arrêts de travail dans la profession, ce qui a conduit les assureurs à réajuster leurs grilles tarifaires.
Certaines compagnies ont même procédé à des modifications unilatérales sur des contrats déjà en cours :
• Allongement des délais de franchise.
• Réduction des garanties sur certaines pathologies (dos, affections psychiques).
• Durcissement des conditions d’indemnisation en cas d’invalidité.
👉 Résultat : de nombreux kinés se sont retrouvés avec une prévoyance moins protectrice malgré une cotisation plus élevée.
Dans ce contexte, il devient très difficile de trouver seul un contrat réellement adapté à la profession de kiné, offrant des garanties cohérentes à un tarif juste. C’est précisément là que l’accompagnement d’un courtier indépendant comme R.DANIEL COURTAGE prend tout son sens : analyse des clauses, négociation des conditions, et sélection de solutions en adéquation avec la réalité du métier.