Le chirurgien-dentiste est parfois amené à constater des dégradations plus ou moins importantes des morphologies dentaires, à forme d’abrasion ou d’attrition et pense que l’on ne peut rien faire, d’autre que de protéger les dents par une orthèse occlusale qui ne doit pas être considérée comme un traitement unique. Avec une meilleure connaissance du bruxisme, la prise en charge du patient peut se faire différemment. Il faut pour cela savoir identifier les diverses formes de bruxisme, leur stade d’évolution et d’en informer le patient. La prise de conscience de son bruxisme par le patient est un élément clé du succès. Le chirurgien-dentiste doit se muer en thérapeute des comportements oraux, car il lui est possible d’influencer les comportements oraux, de limiter les contraintes sur les structures dentaires et de mieux protéger les éléments prothétiques exposés. Parmi les moyens d’y parvenir, la mise en place de gouttières enduites de produit marqueur permet au patient de visualiser ses parafonctions. La prise en charge cognitivo-comportementale est indispensable pour accompagner le patient dans un changement de ses habitudes.L’hypnose représente un abord original de la situation, elle doit être pratiquée par un praticien correctement formé à cette technique et apporte des résultats intéressants. La compensation des délabrements est indiquée selon un gradient thérapeutique depuis le simple collage de composite jusqu’aux réhabilitations de grande étendue lorsqu’elles s’avèrent nécessaires. IL s’agit toujours de restaurer les fonctions occlusales telles que la position de référence, le plan d’occlusion les fonctions de calage guidage afin de consolider le reconditionnement neuro-musculaire.