L’acteur de santé et le consommateur que nous sommes, est concerné par les risques chimiques. Ces 20 dernières années, la surveillance de l’exposition aux risques chimiques a beaucoup évolué : - L’évaluation de l’exposition d’origine professionnelle est devenue pluridisciplinaire - Les expositions d’origine environnementale sont surveillées et de plus en plus mesurées. Le recours à la surveillance biologique des expositions, ou biométrologie, aux agents chimiques a fortement augmenté : - Les métiers et les secteurs d’activité concernés se sont diversifiés. - Les salariés en entreprise, ainsi que la population générale, sont très sensibilisés à ces risques, s’inquiètent, utilisent les moyens de communication et de vulgarisation. Les prescriptions, les analyses biologiques disponibles, ainsi que les acteurs impliqués dans leur mise en œuvre sont très variés. Le biologiste médical, professionnel de santé, doit être un acteur actif dans l’usage des analyses biologiques spécifiques des risques chimiques : - Accompagner le prescripteur (médecin généraliste, médecin du travail) dans le choix des indicateurs biologiques adaptés à un contexte précis, connaître les conditions de prélèvement. - S’assurer de l’adéquation entre le laboratoire sous-traitant et le besoin exprimé par la prescription - Guider le patient en quête d’explications face à une pollution d’origine environnementale, une exposition aux métaux lourds, aux pesticides, plastifiant…Ces expositions étant perçues contributives à certaines pathologies. Le retour à nos bases universitaires en chimie, en toxicologie, et le bon sens, devraient réduire : - l’usage d’analyses non pertinentes, - les prélèvements non conformes, - les interprétations erronées. Par exemple : Le risque de saturnisme secondaire à l’incendie de Notre Dame de Paris, la pollution de l’environnement par les sites industriels fermés ou en activité, l’exposition orale via les emballages alimentaires sont des exemples abordés, ils impactent autant le monde du travail que la population générale.