Les infections Sexuellement Transmissibles (IST) constituent la grande urgence infectieuse dermatologique, il convient en effet de couper la chaîne de transmission et de prévenir les complications Dans un ensemble de professionnels confrontés à ces IST (médecin généraliste, gynécologue, urologue, infectiologue) le dermatologue a une double spécificité : le dermatologue est aussi vénéréologue ; il est le spécialiste des Infections Sexuellement Transmissibles. Sa spécificité est un point de départ clinique. La maladie dermatologique évoque ou au contraire récuse l’hypothèse de la transmission sexuelle. Le dermatologue est en outre un référent ; il doit interagir avec ses collègues pour les conseiller. Il doit donc parfaitement connaître 1-les règles qui régissent le dépistage systématique des IST sans traduction clinique 2-les examens biologiques qui doivent être interprétés Ces examens évoluent régulièrement avec une performance qui progresse 3-les traitements qui doivent s’adapter au développement des résistances Ainsi, les consultations chez le dermatologue-vénérologue sont l’occasion d’un échange sur la sexualité et sur la prévention, qui ne se limite pas au préservatif. A cet égard, il faut souligner l’importance de savoir dialoguer avec le patient et de proposer un suivi en fonction de sa sexualité. En conséquence, nous considérerons ici les infections sexuellement transmissibles à l’exception du VIH et des infections génitales basses telles que candidose, vaginose bactérienne, Celles-ci font l’objet de DPC spécifiques consacrés au VIH et aux pathologies génitales chroniques de la femme et de l’homme. Les infections sont abordées par une double approche à la fois sémiologique et étiologique syphilis et perte de substance génitale uréthrite et gonococcie ou chlamydia lésions végétantes et HPV Le rationnel de l’analyse biologique ou du traitement probabiliste est discutée. La prévention occupera une place importante dans l’exposé Enfin on évoquera la possibilité de transmission sexuelle de certains agents pathogènes HTLV1, ZIKA virus Covid, etc. Objectif stratégique : Améliorer la compétence des dermatologues dans la prise en charge des IST Objectif opérationnel : A la fin de la formation, l’apprenant sera en mesure de maîtriser les actions de diagnostic des maladies sexuellement transmissibles, de leur dépistage et de leur traitement, d’intégrer les recommandations nationales dans sa pratique et de faire de la prévention adaptée à chaque patient lors d’une consultation. Objectifs pédagogiques : Objectif 1 : maîtriser la sémiologie des maladies sexuellement transmissibles. En matière de diagnostic il importe le plus souvent de rassurer le patients inquiet vis-à-vis de l’apparition d’une IST le praticien doit maîtriser parfaitement le diagnostic différentiel des IST et donc connaître les pathologies génitales sans rapport avec une IST Les symptômes : - Ulcérations génitales - Douleur génitale et dyspareunie - Ecoulement génital - Verrue génitale - Les algorithmes syndromiques Le raisonnement permet d’approcher le diagnostic sans faire appel systématiquement au laboratoire. L’approche biologique doit également être précisée (conditions de prélèvement) pour une meilleure. efficience Objectif 2 : maîtriser les actions de dépistage sur la base épidémiologique (Pourquoi dépister ? Qui dépister ? Comment dépister ?) Objectif 3 : Mettre à jour les thérapeutiques de référence au regard des résistances acquises. Les mesures de prévention doivent occuper une large place à la fois protection individuelle et vaccination.