En France, le médecin généraliste, professionnel de santé de premier recours, a un rôle majeur dans la prise en charge des situations d’urgence. Acquérir une démarche diagnostique pertinente lui est donc essentiel. L’accroissement démographique, la diminution du nombre d’ophtalmologistes, ainsi que le vieillissement de la population justifient une demande accrue des connaissances sur le plan ophtalmique de la part des médecins. Selon le rapport de la société française d’ophtalmologie de 2018, les médecins généralistes sont plus confrontés aux urgences ophtalmologiques que les spécialistes (3 millions au cabinet du médecin généraliste contre 1,3 million pour les spécialistes). Un diagnostic trop tardif en ophtalmologie peut compromettre le pronostic visuel et vital du patient. Ainsi, maitriser la démarche diagnostique face à une symptomatologie oculaire et savoir prescrire le traitement de première intention ou orienter vers un spécialiste est primordial. Au cours de cette formation, le médecin pourra appréhender les différentes étapes de la démarche diagnostique et les principes thérapeutiques afin d’éviter les erreurs de prises en charge. Il pourra identifier le degré d’urgence et améliorer la pertinence des soins face au patient. Les objectifs pédagogiques sont : - Rappeler l’anatomie et la physiologie de l’appareil oculaire, - Savoir réaliser l’interrogatoire et l’examen clinique de base du patient, - Acquérir une démarche diagnostique pertinente par l’élaboration d’un raisonnement clinique, - Savoir classer le degré d’urgence selon 4 signes : œil rouge, œil blanc, douleur, baisse d’acuité. - Identifier les risques en cas de traumatisme oculaire et les gestes à faire et ne pas faire, - Démarche d’orientation du patient dans un délai correct : utiliser la filière de soins ophtalmologiques et coordination « médecins vers les ophtalmologistes » - Diminuer la prescription d’examens complémentaires inutiles.