La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) constitue aujourd’hui un important problème de santé publique, à la fois d’un point de vue sociétal, médical et économique. Elle représente actuellement la 5e cause de mortalité dans le monde. En France, plus de 130 000 malades présentent des formes sévères de BPCO soit 7.5% de la population française. La BPCO c’est aussi 100 000 hospitalisations par an, 17 500 décès (3% des décès français) et un coût à la collectivité de 3.5 milliards d’euros par an. Dans les 6 mois suivant une hospitalisation pour BPCO, 43% des patients sont ré-hospitalisés. L’analyse de la consommation de soins de près de 56 000 patients hospitalisés pour BPCO en 2011, a établi que 33% des patients n’avaient pas consulté leur médecin traitant dans les 7 jours qui suivaient leur sortie d’hôpital, que 71 % n’avaient pas consulté de pneumologue dans les 3 mois et que 49% et 72% des patients n’avaient pas bénéficié de soins infirmiers dans les deux mois. Or, de nombreuses études ont démontré qu’une prise en charge à domicile renforcée permettait d'améliorer la qualité de vie des patients et de diminuer les ré-hospitalisations et la mortalité. Ces constats ont conduit l’Assurance Maladie à proposer aux patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO un Programme d’Accompagnement du retour à Domicile (PRADO). L’objectif de ce programme est d’améliorer la prise en charge des patients après hospitalisation et de réduire les risques de ré-hospitalisations. Il a pour vocation de fluidifier le parcours hôpital - ville, essentiel dans la prise en charge optimale des patients en sortie d’hospitalisation. Parallèlement, est paru au journal officiel du 27 juin 2017, un nouvel acte dans la nomenclature infirmière. Il s'agit de la « séance à domicile de surveillance clinique et de prévention pour un patient à la suite d'une hospitalisation pour un épisode de décompensation d'une insuffisance cardiaque ou d'exacerbation d'une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ». Ce nouvel acte, soumis à prescription médicale, comprend l’éducation du patient et/ou de son entourage, la vérification de l’observance, le contrôle des constantes cliniques et la participation au dépistage des complications. A l’issue de la formation l’IDE libéral(e) ou salarié(e) en centre de santé conventionné sera capable : -D’éduquer le patient et/ou son entourage. -De vérifier l'observance des traitements médicamenteux et des mesures hygiéno-diététiques dans la vie quotidienne ainsi que l'adhésion du patient aux traitements. -De surveiller les effets des traitements, de leur tolérance et de leurs effets indésirables. - De vérifier la bonne utilisation des dispositifs d'automesure de l'oxygénothérapie. - De contrôler les constantes cliniques (pression artérielle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, cyanose, sueurs, dyspnée…) et de l'état général. - De participer au dépistage des complications de la maladie et des traitements.