PREVENTION EN SANTÉ SEXUELLE : VIOLENCES MÉDICALES ET VIOLENCES SOCIÉTALES Les violences médicales envers les patients et envers les médecins, et les violences sexuelles sont aujourd’hui au-devant de la scène dans la presse et les réseaux sociaux Les professionnels de santé y sont confrontés dans leur pratique, mais ont souvent du mal à les reconnaître comme à les prendre en charge Les violences sexuelles cachées sont plus fréquentes qu’on ne le croit. Largement sous évaluées, longtemps méconnues ou déniées, elles restent largement ignorées et impunies. Elles concernent principalement les abus sexuels commis par les mères, comme ceux perpétrés sur les personnes rendues vulnérables par un handicap, une pathologie chronique. Elles peuvent aussi prendre la forme de violences gynécologiques, ou celle de harcèlement sexuel en milieu médical ou dans le milieu du sport, ou bien encore celle de la traque furtive (« Stalking »). Parmi les violences à dépister seront également évoquées celles qui sont liées au e-harcèlement, cyber harcèlement, nouvelle forme de violence via les médias informatiques, qui peuvent avoir, chez les victimes, un retentissement plus important que le harcèlement « classique », à la fois sur les plans personnel et relationnel, le retentissement le plus grave restant le suicide. Dans cette action, les professionnels de santé, qui peuvent trouver au sein de leur patientèle des victimes de cyber-harcèlement, pourront en connaître les processus et les moyens pouvant être mis en œuvre pour y faire face Les médias et les réseaux sociaux ont pris pour cible les violences obstétricales qui sont un phénomène social qui émerge en France depuis 2014. Nous sommes face à un problème de santé publique, un des aspects du phénomène social émergent consiste à revendiquer le droit de disposer de son corps à tous les stades de la vie. Tout se passe comme si face à une toute puissance de l’institution médicale, les femmes n’ayant pour levier que les espaces numériques, choisissent aujourd’hui de s’y informer, d’y signaler les médecins et maternités auteurs de violences. D’une manière générale, le corps médical est aujourd’hui face à une remise en question fondamentale en matière de communication, de pratiques et de posture face aux usager.e.s de la santé. Pour les femmes consultant pour Infécondité on voit un double questionnement ; face à l’impact des explorations et du diagnostic et de leur perception face à sa complexité, et aussi celui d’un positionnement de l’expression du désir d’enfant, vécu comme un choix, une liberté, un droit, dans une société en pleine mutation sur la famille. Sujet de controverses dans les débats de bioéthique (révision de la loi de bioéthique en cours) Dans le domaine du travail ce qui a surgit en parallèle c’est également le harcèlement sexuel, souvent intriqué à un harcèlement moral, et très fréquemment invoqué en consultation de médecine du travail comme une cause de troubles anxio-dépressifs pouvant aboutir à des arrêts de travail L’objectif globale de cette action DPC est de savoir déconstruire ce problème de santé publique émergent et d’en comprendre les tenants et les aboutissants, comprendre le fond des phénomènes et de trouver les moyens d’avancer dans une position thérapeutique et pédagogique adaptée à la situation et prenant en compte, les attentes des patient.e.s et leurs expertises D’avoir également une connaissance de l’entreprise permettant de comprendre les problématiques de harcèlement sexuel et de discrimination des minorités sexuelles vécues en entreprise, afin d’apporter un accompagnement/une aide soit à l’auteur de harcèlement sexuel/discrimination, ou à sa victime Enfin, de se poser la question du rapport masculin féminin sous-jacent à ces violences ? Y a-t-il une nécessaire restructuration du masculin ? Quand les femmes changent, les hommes ne peuvent rester dans des positions traditionnelles