Cette formation est à destination des hépato gastroentérologues quel que soit leur mode d'exercice. Elle permet d’organiser, d’améliorer et d’évaluer le processus de prise en charge des patients. Elle doit être menée en équipe pluri disciplinaire et concerne spécifiquement la prise en charge et la gestion des risques lors des endoscopies chez des patients traités par anti thrombotiques. Le programme intégré Gestion des risques associe les 3 briques du DPC au sein de la même action. Il comprend obligatoirement des actions de formation, d'analyse des pratiques, le suivi des recommandations de pratique clinique, une analyse des risques et l'organisation d'un processus de prise en charge en équipe dans les champs d'activité de la spécialité : endoscopie digestive. Elle concerne des professionnels qui travaillent ensemble dans un même établissement ou une même unité de soins.Déroulé et Objectifs pédagogiques : 1- Amélioration des connaissances en HGE (4 heures en présentiel + 1 heure en non présentiel) ➢ Phase présentielle (4 h) : Acquisition ou actualisation des connaissances à partir des enseignements dédiés délivrés au cours de 2 ateliers dédiés lors des Universités de Limoges. Présence obligatoire avec émargement aux 2 ateliers réservés aux inscrits au DPC gestion des risques : durée de 2 heures chacun les 20 et 21 juin 2019. Objectifs pédagogiques : • La démarche qualité de gestion des risques : pourquoi parler de gestion des risques ?
 • Le rôle de votre expert.
 • Le retour d’expérience d’une équipe : la gestion en équipe des anti thrombotiques et anticoagulants en endoscopie • Savoir développer le travail en équipe.
 • La déclaration des EIAS et méthode HAS d’organisation de RMM : Exemple de déclaration de la défaillance dans la gestion des anti thrombotiques avant et/ou après l’endoscopie • Utilisation de la grille Alarm Les 7 points forts des messages de la FMC • Le TRT anti thrombotique peut être poursuivi pour les endoscopies diagnostiques. • Le risque de saignement est majoré sous AOD pour toutes les endoscopies thérapeutiques et ils doivent être arrêtés avant le geste. • Les modalités d’arrêt et de reprise des AOD doivent tenir compte de leur biodisponibilité et des comorbidités en tenant compte du risque thrombotique. • Les patients à très haut risque de saignement lors de la reprise du traitement sont ceux sous AOD et antiagrégant plaquettaire et les insuffisants rénaux (Cockroft) • Pour la majorité des endoscopies thérapeutiques, un arrêt de 48 h est suffisant avec une reprise le jour même ou le lendemain (12 à 24 h). • Avec les AOD, il n’est pas recommandé de faire un relais HBPM. • Il faut adapter la surveillance post-opératoire en informant le patient du risque de saignement différé. Un retour d’information, lors de staff d’équipe, des principaux messages de FMC est souhaitable. ➢ Phase non présentiel (1 h) : • Pré test et QCU Avant la formation • Après la formation : lecture bibiliographique de la dernière mise au point : FMC HGE 2019

2- Évaluation des pratiques professionnelles (5 heures non présentiel) Mise en œuvre d'une analyse des pratiques : L’EPP obligatoire de cette action concerne « l’évaluation de la prise en charge endoscopique des patients sous anti-thrombotiques ». Les enquêtes de pratiques objectivent une insuffisance de connaissance des HGE dans la gestion des patients devant bénéficier d’une endoscopie digestive sous anti thrombotiques. Un défaut de gestion de ces patients est une source fréquente de déclaration d’EIAS et de RMM. C’est un exemple de coopération multi disciplinaire entre HGE, Anesthésistes et Cardiologues. Objectifs de l’EPP : analyser les pratiques pour les modifier si besoin • Connaissances des anticoagulants oraux directs et les AAP et leurs indications • Savoir classer les actes endoscopiques en fonction de leur risque hémorragique potentiel et en informer le Médecin Anesthésiste en amont de l'acte • Savoir adapter le geste endoscopique et sa surveillance en fonction du risque hémorragique • Savoir déterminer en collaboration avec le Médecin Anesthésiste et tracer les modalités de reprise du traitement après un geste endoscopique Cette EPP peut être organisée par le professionnel au sein de l'établissement de santé ou des réseaux de soins ou réalisée individuellement. : EPP fournies par le CEFA et réalisée sur le site de l’O DPC. Méthode HAS de l’EPP : modèle TCS (test de concordance de script) Le TCS permet une auto-évaluation des pratiques, par l’intermédiaire des réponses aux TCS qui évaluent ainsi le raisonnement clinique des professionnels. Un dispositif de suivi des modifications de pratique est donc organisé impliquant de la part du participant la définition d’objectifs d’amélioration et la mise en œuvre d’actions suite à la réalisation des TCS Cette brique a pour but de vérifier l’application dans la pratique quotidienne de prise en charge des patients, l’existence d’une amélioration dans le suivi des recommandations émises par les sociétés savantes et les institutions (HAS,INCA,…) Après analyse individuelle puis mise en place des mesures d'amélioration des pratiques : une deuxième évaluation par TCS sera réalisé afin de pointer les améliorations attendues après la phase fmc. La preuve de la réalisation de cette partie APP est exigée

3- Gestion des risques (5 heures non présentiel) Cette brique comprend la déclaration et l’analyse des EIAS (événement indésirable lié aux soins) par le médecin ou par l’équipe correspondant à la situation à risque ciblée pour la prise en charge des traitements anti thrombotiques lors d’une endoscopie réglée ou en urgence. L’analyse de ces EIAS ciblés doit être réalisée collectivement en RMM répondant à la Méthode HAS (ou CREX). Cette analyse impose la recherche des causes immédiates mais surtout des causes profondes de l’EIAS selon la grille ALARM. Chaque EIAS sera examiné et commenté par un médecin expert du CEFA. Cet expert pourra demander tous les éléments complémentaires nécessaires pour l’analyse des causes et aidera le médecin dans la recherche des barrières à mettre en place pour éviter que l’EIAS ne se reproduise. La déclaration des EIAS doit être totalement anonymisée. Il est souhaité que ces EIAS soient également déclarés au niveau de l’établissement et dans certains cas à l’ARS (en cas d’EIGS).

4- Evaluation de l’action : Au terme de cette formation le médecin remplira en ligne un questionnaire d’impact dédié.