L’obésité devient une pandémie. Ses causes ne sont pas bien établies (prédisposition génétique, modification des habitudes alimentaires, sédentarisation, etc…) de sorte que les efforts de prévention, quoique souhaitables, semblent incapables d’enrayer sa progression. Son traitement ne peut actuellement reposer sur aucune médication, toutes les molécules successivement proposées ayant fait la preuve de leur inefficacité et/ou de leurs risques potentiels. Les mesures hygiéno-diététiques restent mal évaluées (et d’ailleurs difficiles à évaluer précisément). Elles semblent efficaces pour le simple surpoids, mais d’efficacité limitée chez les grands obèses. De sorte que la chirurgie bariatrique reste, malgré ses risques, une solution de recours. Cette chirurgie – pratiquée autrefois de manière confidentielle par voie ouverte – s’est rapidement développée depuis l’adoption de la voie coelioscopique. La décision opératoire ne peut intervenir qu’après un suivi médical spécialisé prolongé débouchant sur une concertation multi-disciplinaire. Les indications, contre-indications et choix techniques sont bien encadrés par les recommandations HAS 2009. L’objet de cette session de DPC n’est pas de revenir en détail sur ces éléments aujourd’hui clairement définis. Nous souhaitons plutôt insister sur le suivi post-opératoire, car le véritable challenge n’est pas de faire maigrir le patient dans l’immédiat (la chirurgie y parvient régulièrement) mais de maintenir le bénéfice dans le temps. Selon les recommandations HAS 2009, le suivi du patient après chirurgie bariatrique sont « assurés par l’équipe pluridisciplinaire qui a posé l’indication opératoire, en liaison avec le médecin traitant ». Les recommandations ne sont pas beaucoup plus explicites, mais le médecin traitant doit être naturellement le pivot de cette surveillance. L’objet de cette session de formation de DPC est de vous donner les éléments d’appréciation pour accompagner l’évolution normale, tout en dépistant les complications éventuelles.