L’obésité est une pandémie mondiale. Le meilleur traitement est la prévention. La chirurgie bariatrique fait partie de l’arsenal thérapeutique pour ce qui est de la prise en charge currative de patients souffrant d’obésité morbide. Cette chirurgie est encadrée de recommandations de la H- tant sur le plan du bilan préalable que du suivi post-opératoire, personnalisés et « à vie» , qui doivent être pluridisciplinaire. La place du médecin traitant dans ce parcours de soin n’est pas bien définie, ses missions ne sont pas précisées. (Reco HAS 200

9- La prise en charge des patients dans le cadre de la chirurgie bariatrique doit être réalisée au sein d’équipes pluridisciplinaires, en liaison avec le médecin traitant. Les décisions d’opération se font après discussion médico-chirurgicale (RCP) pouvant impliquer le médecin traitant; en réalité, cela n’est jamais la cas. La chirurgie bariatrique a pris un essor phénoménal depuis ces 10 dernières années. L’offre de soins actuelle permet encore de répondre aux demandes de chirurgie en terme de préparation pré-opératoire et de décision spécialisée multidisciplinaire. Cette phase préparatoire laisse peu de place au médecin traitant adresseur qui vit parfois mal la «captation» de son patient. Cependant l’enjeu du suivi post-opératoire de l’ensemble des patients opérés ne peut actuellement être assuré par les professionnels spécialisés ayant posé l’indication initiale. Or ce suivi médical est fondamental car le véritable challenge n’est pas de réussir à faire maigrir (la chirurgie fonctionne parfaitement à ce niveau) mais de maintenir le bénéfice dans le temps. Le nombre de «perdus de vue» des équipes spécialisées va croissant. La chirurgie a des conséquences parfois graves à moyen et long terme. Le médecin traitant doit pouvoir retrouver là sa place de pivot central. Pour cela, l’information ( CRO, CRH, courriers de consultation exhaustifs), la formation dont cette session de DPC est indispensable ).