Le contexte Le médecin généraliste représente dans le système de soins français le médecin de premier recours. Il intervient donc précocément, et doit donc devant des symptômes variés retrouvés, soit à l’anamnèse soit à l’examen clinique, émettre des hypothèses de diagnostic positif. Il lui appartient alors de proposer des examens complémentaires dans un objectif raisonné d’économie de la santé avant d’initier une prise en charge. Les pathologies thyroïdiennes sont extrêmement fréquentes, touchant plus de 10% de la population. Ces pathologies, en médecine générale, s’orientent sur deux axes regroupant trois pathologies essentielles : d’une part des anomalies sécrétoires comprenant hyperthyroïdie et hypothyroïdie ; d’autre part des anomalies morphologiques, essentiellement les nodules thyroïdiens. La Haute Autorité de Santé a émis en décembre 2022 de nouvelles recommandations sur la démarche diagnostique à avoir devant une suspicion d’hyperthyroïdie, rappelant les points d’appel, puis les méthodes de confirmation (dosage de TSH en première intention), de diagnostic (positif) puis de diagnostic étiologique (biologie, explorations morphologiques), avant d’aborder l’initiation thérapeutique dans l’attente d’une prise en charge et d’un suivi conjoints avec l’endocrinologue. L’hypothyroïdie a également bénéficié en décembre 2022 de recommandations de prise en charge par la H- tant pour la démarche diagnostique que la prise en charge, accordant un intérêt particulier à deux situations fréquentes, la personne âgée de plus de 65 ans et la femme enceinte. Les nodules thyroïdiens, présents chez près de 10% des sujets en France, ont fait l’objet d’un consensus récent entre la Société Française d’Endocrinologie, Association Française de Chirurgie Endocrinienne et Société Française de Médecine Nucléaire (annales d’Endocrinologie 202

2- reprenant la démarche diagnostique et les prises en charge les plus modernes. Le contenu Cette formation rentre dans le cadre d’un programme intégré sur une durée de 7H. La formation débute par un premier tour d’évaluation des pratiques professionnelles qui s’appuie sur la méthode HAS vignettes cliniques afin d’évaluer le raisonnement et la démarche clinique de l’apprenant dans un contexte proche des conditions d’exercice au quotidien. Il y aura ensuite un temps de formation continue en présentiel. Cette séance de formation continue s’appuiera sur les recommandations de bonne pratique définies par l’HAS. Cette séance de formation continue débutera par l'intégration des bonnes pratiques sur le dépistage de signes évocateurs de dysthyroïdie et sur l'orientation des examens complémentaires et se poursuivra sur les recommandations de l'initiation de la thérapeutique et de l'optimisation sur le suivi à moyen et long terme. A l’issue de la formation continue, l’amélioration de la pratique du professionnel sera mesurée par un test de concordance de script élaboré par un panel d’experts dans lequel des situations cliniques suivies de propositions permettront de placer le professionnel de santé face à des cas complexes permettant plusieurs solutions , cas complexes qu’il est amené à rencontrer régulièrement dans sa pratique. Les objectifs 1. Améliorer le raisonnement clinique en soins primaires ; adopter une démarche diagnostique adaptée. 2. Etablir une stratégie de prise en charge diagnostique et thérapeutique initiale de façon construite. 3. Comprendre la logique médico-économique de la démarche. Les objectifs