Certains vaccins ont en France une couverture vaccinale insuffisante (ROR 2 doses, coqueluche, hépatite B chez l’adolescent, pneumocoque chez le sujet immunodéprimé ) et même en baisse : ( vaccin HPV, vaccin grippe saisonnière). La coexistence d’obligations vaccinales et de recommandations vaccinales ne favorise pas une couverture vaccinale optimale. La France est un des pays dans lequel les messages diffusés par les médias sont le plus souvent négatifs et le pays dans lequel le doute sur la sécurité des vaccins est le plus important: 41 % des personnes interrogées en France,dans une enquête effectuée dans 67 pays expriment un doute sur la sécurité des vaccins alors que ce doute est exprimé en moyenne par 13 % des personnes interrogées dans les autres pays. Compte tenu de ces éléments à dater du 1er janvier 2018,11 vaccins au lieu de 3 seront obligatoires chez l’enfant jusqu’à 24 mois (Diphterie, Tetanos, poliomyelite étaient déjà obligatoires auxquels on ajoute coqueluche, Haemophilus b, Hepatite B, Rougeole, Oreillons,Rubeole, et meningocoque C). Les médecins sont soumis aux mêmes sources d’information que la population et peuvent être déstabilisés par des questions sur d’éventuels effets indésirables allégués, le plus souvent sans l’analyse scientifique indispensable. Le médecin généraliste est la personne de confiance à qui la population s’adresse avant tout en matière de vaccination. Le temps alloué à l’enseignement de la vaccinologie dans les facultés de médecine ne permet pas de répondre aux besoins des connaissances actuelles en matière de vaccination qui se sont beaucoup enrichies ces derniers années. Vaccinations 2018 : actualités et rumeurs se propose de répondre aux questions concernant les vaccins du calendrier vaccinal au travers de l’épidémiologie des maladies à prévention vaccinale, des études d’efficacité, de tolérance, de sécurité des vaccins, des effets indésirables et de l’évaluation du bénéfices/risques pour chaque vaccin. L’objectif de la formation est de pouvoir répondre point par point pour chacun des vaccins du calendrier vaccinal et particulièrement pour ceux qui de recommandés deviennent obligatoires à dater du 1er janvier 2018.Par ailleurs un autre objectif est de pouvoir répondre par des arguments scientifiques à une information médiatisée sur un effet indésirable allégué. Le but ultime est de contribuer l’amélioration de la couverture vaccinale et de s’approcher des objectifs de santé publique définis par les autorités sanitaires. La conduite vis-à-vis d’un refus vaccinal est également abordée.