Le sommeil joue un rôle réparateur essentiel pour le système nerveux central. Un bon sommeil concilie les besoins homéostatiques de l'organisme (la récupération physique et psychique) aux contraintes sociétales (les obligations professionnelles et/ou familiales) et environnementales (la photo-période ou alternance lumière/obscurité). Les relations entre sommeil et maladies psychiatriques sont multidirectionnelles. Somnolence diurne, troubles de l'attention, troubles cognitifs, irritabilité, dysphorie font partie des symptômes liés au manque de sommeil ou à une mauvaise qualité de sommeil. Les traitements agissant sur le système nerveux central peuvent également perturber le sommeil. De plus, chez certains malades chroniques, une carence d'exposition ou une exposition inadéquate aux synchroniseurs sociaux et photiques (lumière) est une source supplémentaire de perturbation du sommeil. Au cours de cette journée, les intervenants évoqueront différentes pistes d'exploration, de diagnostic, d'explication physiopathologique et la prise en charge des troubles du sommeil et des rythmes en clinique psychiatrique. L'accent sera mise sur l'insomnie, trouble du sommeil le plus fréquent, qui entraîne trop souvent une prescription réflexe d'hypnotique. Objectifs : - sensibiliser les participants à l'importance du sommeil dans les troubles psychiatriques, - comprendre les principaux mécanismes de régulation des rythmes veille-sommeil pour mieux appréhender la prise en charge des troubles du sommeil en psychiatrie, - présenter les différentes techniques d'investigation des troubles du rythme veille-sommeil en psychiatrie et quand y avoir recours, - réévaluer la prescription d'hypnotiques dans l'insomnie et proposer des formes de prise en charge non médicamenteuse.