Hypnose et douleur dans les soins • Dates non communiquées | App'Ines
Hypnose et douleur dans les soins
En présentiel
DPC
Formation proposée par CHSB
Objectifs professionnels
Cette formation concerne l’utilisation de l’hypnose à visée antalgique dans des situations de soin pourvoyeuses de douleurs.
L’effet analgésique de l’hypnose a longtemps été utilisé en chirurgie, dès le XIXème siècle, avant les développements de l’anesthésie médicamenteuse (Faymonville 200
0-. Il a été confirmé par de nombreuses études expérimentales et cliniques (cf. bibliographie, notamment Lang 2000 & 2006, Marc 2007, Schnur 200
8-.
A cet effet antalgique direct s’ajoutent des propriétés anxiolytiques, qui contribuent indirectement à l'analgésie (Saadat 2006, Lang 200
6-.
Il existe un effet d’épargne médicamenteuse vis-à-vis des antalgiques, qui témoigne d’une synergie avec l’hypnose (Lang 2002, Montgomery 200
7-, ainsi que des bénéfices différés et/ou collatéraux (Levitas 2006, Mitchell 2010, Berlière 201
8-, chez l’adulte comme chez l’enfant (Butler 2005, Berger 2010, Pendergrast 201
7-.
L’hypnose dans les soins est de plus en plus demandée par les patients, et utilisée pour ses propriétés analgésiques, ce qui permet un regain de confort pour le patient. Les développements de l’imagerie fonctionnelle cérébrale ont permis d’affirmer l’état hypnotique comme une réalité neurophysiologique, et d’explorer plus finement certaines dimensions telles que l’hypnotisabilité, la dissociation et la suggestibilité (Derbyshire 2004, Peres 2012, de Benedittis 2015, McGeown 2015, Jensen 201
7-.
Il a ainsi été possible de démontrer que les effets analgésiques de l’hypnose sont distincts de ceux du placebo (Jackson 2005, Dubé 2009, Vanhaudenhuyse 200
9- et que l’expérience hypnotique est différente d’un récit autobiographique (Faymonville 200
6-, tout en mettant en évidence les structures cérébrales impliquées, tout particulièrement dans l’analgésie hypnotique (Vanhaudenhuyse 201
4-.
L’hypnose conversationnelle, proche de la communication thérapeutique dont elle constitue le prolongement vers l’hypnose formelle, instaure une communication privilégiée avec le patient (Bernard 200
9-.
Les applications cliniques sont nombreuses, et la pratique de l’hypnose, quoique non réglementée en France (Gueguen 201
5-, n’est pas pour autant réservée au corps médical (Lelièvre 200
8- ; la pratique par les personnels paramédicaux doit cependant être encadrée et s’exerce sous responsabilité médicale, au sein d’équipes pluri professionnelles (Botton 2008, Szekely 2012, Barbier 2013, Tonyé 201
6-.
La formation s’adresse aux professions médicales et aux paramédicaux exerçant en équipe pluri professionnelles (douleur, soins de support, MPR, etc.). Elle a pour principal objectif l’acquisition de techniques de gestion de la douleur dans les soins, dans un modèle d’hypnose formelle ou conversationnelle.
Les participants apprennent à reconnaître, susciter ou amplifier l’état hypnotique du patient.
L’apprentissage de l’autohypnose par les participants permet d’en transmettre la pratique aux patients.
La formation se déroule en plusieurs modules, abordant successivement les aspects fondamentaux et théoriques (neurophysiologie et clinique de l’état hypnotique), puis les principales applications dans les soins, dont l'analgésie.
Les nombreux exemples, ateliers et démonstrations permettent aux participants d’expérimenter l’état hypnotique, de vérifier et valider les phénomènes hypnotiques, et d’apprendre à réaliser des accompagnements hypnotiques efficaces, sécurisés et adaptés aux différentes situations rencontrées.
Les techniques d’induction hypnotique rapide sont également abordées.
Un projet clinique est demandé à chaque participant ; l’élaboration de ce projet tout au long de la formation fait l’objet d’un accompagnement par le formateur. Le but de ce projet est de faciliter la mise en œuvre de l’hypnose au quotidien dans les soins, de manière fluide et appropriée. Il s’agit entre autres pour chaque participant de savoir comment choisir l’approche hypnotique la plus adaptée en fonction de la situation de soin rencontrée.
Le dernier module (huitième jour) est proposé comme un retour d’expériences, avec mises en situations sous forme de jeux de rôle entre les participants, supervisés par le formateur. Des compléments à la pratique peuvent être proposés.