Le cancer est une maladie qui nous concerne tous, chaque année 355 000 nouveaux cas sont diagnostiqués : le cancer tue 148 000 personnes par an. Il est la première cause de mort prématurée. En 10 ans il aura tué autant que la 1ère guerre mondiale ». En 2003, ce constat a amené les pouvoirs publics à un engagement sans précédent en organisant le Plan Cancer 2003-2007 Ayant pour objectif de diminuer la mortalité par cancer de 20 %, ce plan visait à avoir un impact sur notre système de santé tout entier autour d’une vision rénovée, d’un combat partagé par les patients, leurs proches, les équipes médicales et soignantes. Les résultats ont montré une réelle mobilisation des professionnels qui se sont organisés en réseaux pour optimiser leurs pratiques de soins et de recherche. Les 5 axes pour le nouveau plan 2009-2013, s’inscrivent dans la continuité du plan 2003-2007 et renforcent les actions de prévention et de dépistage, la coordination des professionnels afin de permettre l’accessibilité des soins à toute personne atteinte d’un cancer. Deux Plans cancer ont déjà été mis en œuvre, qui ont permis des avancées majeures. Le troisième Plan cancer 2014-2019, lancé le 4 février 2014 par le président de la République donne un nouvel élan à l'effort collectif en activant tous les moyens d'intervention face aux cancers et en mobilisant notre système de santé et de solidarité. La participation des parties prenantes, malades, proches, usagers, communauté médicale et scientifique, à sa mise en œuvre est une condition du succès de ce Plan. Ce troisième Plan a pour ambitions de donner à chacun, partout en France, les mêmes chances de guérir et de mettre plus rapidement encore les innovations au service des malades. La priorité va à la prévention et au dépistage pour éviter de nouveaux cas de cancer et faire reculer la maladie. Le Plan cancer vise aussi à améliorer la vie des personnes touchées pendant et après la maladie pour donner à la personne malade sa place dans la société. Enfin, il investit dans la recherche pour une médecine de plus en plus personnalisée. C’est à cette nouvelle mobilisation nationale que cette action de Formation Professionnelle Continue s’engage à conduire chaque infirmière libérale. Confrontée quotidiennement aux personnes atteintes de pathologies cancéreuses, elle optimisera ses connaissances et affirmera ses compétences en actualisant ou réactualisant ses connaissances en oncologie. Les objectifs généraux sont : -Travailler sur les représentations mentales et sociales quant au cancer; - Actualiser ses connaissances en épidémiologie des cancers et comprendre la priorité de Santé Publique représentée par la maladie cancéreuse. - Revisiter les Plans Cancer 2003-2007 et 2009-2013, leurs mesures, leurs premiers résultats et leur évaluation pour mieux s'approprier le nouveau plan 2014-2019. - Connaître les orientations politiques en cancérologie, les structures de pilotage, comprendre la notion des coûts de santé représentée par la maladie et ses projections. - Actualiser ses savoirs sur la physiopathologie des cancers, leurs évolutions, les méthodes de prévention, de diagnostic et des modalités thérapeutiques actuelles. - Connaitre les différentes voies d’abord vasculaire et leur surveillance. - Identifier les étapes manquantes de la trajectoire d’un patient atteint de cancer (annonce du diagnostic, début du traitement, acceptation de la maladie, rémission). - Réactualiser ses connaissances sur la réalisation et la surveillance de la chimiothérapie à domicile et son cadre réglementaire. - Comprendre l’intérêt de la collaboration professionnelle dans le parcours de soins coordonné de la personne atteinte d’un cancer. - Savoir transmettre des informations permettant d’assurer la qualité et la continuité des soins à domicile. Méthodes et résumé de l'action : Les méthodes pédagogiques Ce programme DPC comporte différentes étapes, constitué de temps à distance ou en présentiel, en individuel et en groupe à partir des méthodes HAS choisies qui sont ici en groupe, en présentielle favorisant l’analyse de pratiques et de parcours de santé, l’élaboration de chemin clinique. Ceci par le biais d’exercice coordonné que ce soit en centres de santé, maisons ou pôles de santé pluridisciplinaires ou soit entre cabinets à domicile et en lien avec les établissements de santé ou médico-sociaux. Le séquençage et l’articulation de ces deux méthodes sont: - Un temps d’analyse de pratiques professionnelles individuelles à distance avant le temps présentiel. - Lors de la formation présentielle, un apport d’acquisition et perfectionnement des connaissances, à partir d’échanges et de débats autour des expériences professionnelles, du vécu et de l’analyse des pratiques suivant des recommandations de bonnes pratiques : H- sociétés savantes, agences sanitaires…. - Mesure des écarts entre la pratique professionnelle et le(s) référentiel(s), analyse et préconisations. - Mise en place des actions d’amélioration dans la pratique professionnelle. - Mesure de l’impact des progrès en situation professionnelle. La confidentialité est garantie. Ce programme DPC mixte est conduit à partir des méthodes pédagogiques suivantes : Méthode affirmative : Le formateur expert transmet les connaissances par un cours magistral à partir d’un diaporama au cours duquel des temps d’échanges avec les professionnels sont organisés pour répondre aux incompréhensions et besoins d’explicitation si nécessaire. Méthode active/ expérientielle : Celle-ci est utilisée en alternance avec la méthode précédente pour mettre en pratique les acquisitions de connaissances en analysant des cas cliniques ou des situations réelles. Le formateur accompagne le groupe par des techniques d'encadrement non-directives permettant l'expression de chaque participant au cours des « travaux pratiques/démonstrations », des restitutions et des séances plénières. Concernant les temps d’acquisition ou d’approfondissement, les échanges favorisés lors des analyses de pratiques en alternance avec les apports théoriques vont : - aider la réflexion des participants sur leurs représentations du sujet abordé, influençant leurs pratiques professionnelles - permettre d’acquérir des connaissances nouvelles et les intégrer de façon pratique, directement applicables dans la pratique professionnelle - ouvrir le débat et les échanges sur les pratiques professionnelles de chacun - favoriser les pratiques professionnelles convergentes autour d’un référentiel Cette méthode permet de mettre en acte une pédagogie active, sollicitant et incitant la participation de chacun. L’intérêt réside ici dans la confrontation de situations professionnelles qui peuvent être similaires et pour lesquelles les infirmiers ont des réponses différentes souvent personnelles. Ces partages d’expériences alimentés par les retours réflexifs permettent d’enrichir leur pratique professionnelle mise en perspective par l’analyse du formateur expert. Au cours de chaque étape, il sera effectué un brainstorming afin d’évaluer régulièrement l’impact des apports théoriques et pratiques. Les modalités de transfert des connaissances/compétences reposent sur des mises en situation au cours du programme permettant, au retour sur le terrain professionnel, d’expérimenter et d’ancrer les nouvelles connaissances mais aussi d’aider les professionnels à se perfectionner et analyser leurs pratiques au quotidien. Trois jours temps plein d'enseignement théorique, pratique et clinique. L'enseignement clinique équivalant à une journée est effectué dans un service hospitalier de préférence orienté en cancérologie. Les principaux messages de ce programme • 1ère étape : Les messages principaux sont transmis dans cette étape : le premier consiste à positionner l’infirmière dans une approche de santé collective en évaluant les enjeux de la priorité de Santé Publique représentée par les cancers et leur nouvelle organisation des soins. Le deuxième message incite à l’actualisation permanente des connaissances en cancérologie (évolution de la maladie, prévention, dépistage, traitements…) afin d’accompagner les malades dans une qualité et une sécurité des soins optimales. Le troisième message donné dans ce module est une recommandation de rigueur professionnelle : bonne connaissance des produits d’oncologie, leur efficacité, leur toxicité pour une juste gestion des effets secondaires à domicile; conscience de la responsabilité professionnelle engagée : traçabilité et coordination sans failles. • 2ème étape : Le principal message de cette étape est de comprendre l’obligation d’une parfaite maîtrise de l’utilisation et de la surveillance d’un cathéter veineux central (par exemple : une chambre implantable et/ou picc line) selon les recommandations anaes 2000. (voir document dans l'onglet description détaillée de l'action)