Un diagnostic précis et précoce de la maladie d’Alzheimer et autre démences apparentées, reste un prérequis pour l’inclusion des patients dans les essais thérapeutiques en cours et futurs [1,2,3]. L’objectif de cette formation à destination des pharmaciens- biologistes hospitaliers en établissement de santé est de donner un aperçu des avancées, à la fois cliniques, radiologiques et biologiques dans le diagnostic et la compréhension des mécanismes physiopathologiques de la maladie d’Alzheimer et son diagnostic différentiel avec d’autres maladies neurodégénératives. Les outils récemment développés, permettent désormais de poser un diagnostic dès le stade débutant de la maladie d’Alzheimer.

t (b) sur des outils biologiques (biomarqueurs du LCR et imagerie amyloïde en TEP) [8,9,10,11], renseignant sur l’étiologie. De nouveaux critères ont été proposés pour le diagnostic de la maladie d’Alzheimer qui intègrent ces outils issus de l’étude du liquide céphalo-rachidien, de l’IRM, de la scintigraphie ou de la TEP avec FDG, ligand amyloïde et tau [12]. Les dégénérescences lobaires frontotemporales (DLFT) sont des démences neurodégénératives apparentées à la maladie d'Alzheimer qui sont dues à une dégénérescence progressive des neurones du cortex frontal et temporal. Elles se manifestent par des troubles comportementaux et du langage survenant le plus souvent entre 50 et 65 ans. Elles représentent 10 à 20% des cas de démence débutant avant l’âge de 65 ans. Contrairement à la maladie d’Alzheimer qui est sporadique dans la majorité des cas, la composante génétique est importante dans les DLFT, puisque 30 à 40% des patients présentent une histoire familiale de DFLT, avec une transmission est en général autosomique dominante. Les deux principaux gènes impliqués sont PGRN codant pour la protéine progranuline et MAPT. Les mutations sur le gène PGRN s’accompagnent d’une baisse de la concentration de de la progranuline dans le plasma et le LCR. Cette protéine est utilisée comme marqueur de dépistage, rapide et peu coûteux des DLFT à mutation PGRN. La description et l’intérêt de ces nouveaux marqueurs dans le diagnostic des maladies neurodégénératives au stade prodromal et dans la recherche clinique sont discutés. L’intérêt d’autres marqueurs de maladies neurodégénératives (SLA, Huntington, DFT) sont en cours de développement ou d’évaluation et seront également abordés.