Un diagnostic précis et précoce de l’insuffisance rénale chronique (IRC) est un prérequis à la prise en charge de cette pathologie. La connaissance récente de l’épidémiologie de l’IRC a montré un accroissement de l’incidence et de la prévalence de l’IR dans le monde, le coût élevé et l’accroissement de la morbi-mortalité cardiovasculaire associée (1-. Le coût du traitement de l’IRC est estimé à 2 % de la totalité des dépenses de santé en France. Cette pathologie est fréquente et longtemps silencieuse (

2-. La maladie rénale chronique est définie par la présence depuis plus de 3 ans de marqueurs d’atteinte rénale ou d’une baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG) au-dessous de 60 mL/min/1,73 m². La prévalence chez l’adulte d’un ratio albumine/créatinine urinaire > 3 g/mol créatinine ou d’un DFG < 60 mL/min/1,73 m² est estimée à 10 %. Un rôle diagnostic clé est joué par l’estimation du DFG via la mesure de la créatinine sanguine et des dosages urinaires des protéines et de l’albumine. La maladie rénale chronique ou sévère, définie par un DFG < 60 est environ 40 fois plus fréquente que l’IR terminale. L’objectif de cette session est de présenter la prise en charge de l’IRC au laboratoire en termes de diagnostic et de de suivi de la progression de la maladie rénale chronique. Un focus sur l’interprétation des protéinuries et les nouveaux marqueurs de l’IRA sera réalisé.