Pourquoi cette action pour ces participants ? Les techniques d’imagerie progressent régulièrement. Les dépenses de santé générées par les actes d’imagerie, en particulier les scanners, IRM et TEP-TDM sont en progression chaque année. L'imagerie médicale est confrontée à de forts enjeux médico-économiques que les politiques de régulation actuelles ne traitent pas de façon satisfaisante, selon la Cour des comptes qui préconise, entre autres, d'améliorer la pertinence des actes . La directive européenne du 5 décembre 2013 dans le domaine de la radioprotection a entrainé l’élaboration de recommandations de prescriptions afin de réglementer les tests de dépistage par rayons X pour éviter les examens radiologiques inutiles ou inadéquats . Cependant ces nouvelles techniques ne sont pas encore toutes abordées par ces recommandations. Les nouvelles imageries n’ont pas encore toutes eu une évaluation suffisante pour trouver leur place dans la hiérarchie des examens complémentaires pour une pathologie donnée. Ces examens relèvent le plus souvent d’un domaine de prescription de spécialistes d’organe. Néanmoins, la relation de confiance existant entre le patient et son médecin traitant entraîne fréquemment des consultations pour demander un avis à son médecin généraliste sur l’intérêt ou le résultat d’une de ces nouvelles imageries qui lui ont été prescrites par un spécialiste. Il est donc pertinent que le MG connaisse les indications, contre-indications et limites de ces examens, ainsi que leurs spécificités et sensibilités. Cela lui permettra de conseiller au mieux son patient dans une démarche de soins coordonnés et de stratégie diagnostique ou thérapeutique, en tenant compte des autres examens à disposition. Il peut être amené à prescrire, sous certaines conditions, une de ces imageries (score calcique ou coloscanner par exemple) et doit alors le faire de façon raisonnée. Les techniques d’imagerie évoquées dans cette formation permettent de les replacer dans une stratégie diagnostique, thérapeutique ou de surveillance de pathologie, en tenant compte des autres outils diagnostiques ou de surveillance. Le système EOS permet une étude en 2D ou 3D du squelette en charge, analysant la statique rachidienne, au prix d’une faible irradiation et va être amené à se développer. Il permet l’étude des déformations rachidiennes en cours de croissance comme dans un cadre dégénératif. EOS constitue un progrès majeur en imagerie du squelette avec des applications en orthopédie comme en rhumatologie La place du coloscanner et de l’entéro IRM, sera définie par rapport à la coloscopie et au scanner ou à l’IRM abdominale, dans ses indications et contre-indications . L’évaluation du score calcique, examen simple et rapide, peut déjà avoir un intérêt dans les cas complexes de décision de traitement par statines. Mais ce calcul de score n’a plus d’utilité si le patient est déjà traité par statine . Il faut donc en informer les prescripteurs afin de ne pas prescrire inutilement cette évaluation. Le coroscanner, comme l’IRM cardiaque de stress a des indications particulières, à établir par rapport aux autres explorations cardiaques . L’angioscanner ou l’angio IRM peuvent avoir également un intérêt en complément du doppler artériel dans le diagnostic ou avant la chirurgie des artérites . Le TEP-TDM est maintenant de prescription courante par les équipes d’oncologie en bilan initial et de surveillance thérapeutique . Résumé et Objectifs Objectifs généraux Définir ce qu’on peut attendre des nouvelles techniques d’imagerie médicale (indications argumentées, contre-indications et limites) dans le cadre d’une stratégie ciblée diagnostique et/ou thérapeutique. Objectifs pédagogiques - Analyser sa pratique en matière de prescription de nouvelles imageries - Lister les nouvelles imageries médicales - Citer leurs indications et leurs limites - Lister les contre-indications et les risques de chaque imagerie - Définir la place de chaque imagerie dans une stratégie ciblée diagnostique et/ou thérapeutique - Evaluer le coût de chaque technique Elaboration des pistes d’amélioration des pratiques Questionnaire identique de recueil de pratiques en phase 1 et 3 Vérification de l’adéquation des indications retenues Etat de réalisation des pistes individuelles d’amélioration des pratiques élioration des pratiques