Pourquoi cette action pour ces participants ? Beaucoup d’actes techniques sont du domaine et de la responsabilité du médecin généraliste dans sa pratique quotidienne. Mais ces actes courants qui ne sont plus ou peu pratiqués en milieu hospitalier ne sont pas appris par les médecins généralistes en formation initiale. Chaque année en France sont recensés 11 millions d’accidents de la vie courante (AcVC) , le médecin généraliste, médecin de premier recours est le plus souvent sollicité en première intention pour ces accidents de la vie courante. Les douleurs de l’épaule représentent l’un des motifs les plus fréquents de consultation en pathologie de l’Appareil Locomoteur. L’épaule douloureuse chronique recouvre un vaste spectre lésionnel et de multiples pathologies . Il existe en France peu d’études d’incidence ou de prévalence de diagnostic dans la population générale du syndrome du canal carpien. Les données disponibles proviennent d’études de prévalence du diagnostic du syndrome du canal carpien en milieu de travail parmi les salariés (études conduites par l’InVS depuis 200

2-. La fraction de risque du syndrome du canal carpien attribuable au travail est particulièrement élevée parmi les ouvriers (34,3 %) et ouvrières (14,6 %). En 2006, le syndrome du canal carpien constituait 37 % des maladies professionnelles indemnisables au titre du tableau 57 . Les pathologies articulaires du genou sont fréquentes dans la vie courante. Le surmenage fonctionnel, professionnel ou sportif, aboutit bien souvent à une défaillance de ces ensembles musculo-tendineux, source d’un déséquilibre articulaire. La gonarthrose symptomatique est de 1,6 à 9,4% chez l'adulte). est la cause la plus fréquente d’une consultation pour douleur du genou surtout après 50 ans. Les infiltrations articulaires sont un des moyens de traitement de ces pathologies, l’apprentissage en atelier est indispensable pour le passage à l’acte de ces gestes, comme pour l’actualisation des connaissances des praticiens qui réalisent ces gestes, sans avoir eu de formation spécifique dans ce domaine. Les autorités de tutelle, qui ont bien conscience de l’importance de faire réaliser ces infiltrations par le médecin de premier recours, ont mis en place une nomenclature (CCAM) spécifique à la réalisation de celles-ci par le médecin généraliste. Justification de la pertinence de l’action pour : La pratique individuelle du médecin par rapport aux besoins et à la qualité du service rendu au patient Les patients souvent admiratifs des techniques spécialisées doivent pouvoir trouver chez leur médecin traitant la capacité à effectuer ces gestes techniques de premier recours. La pratique individuelle par rapport aux besoins du médecin concerné Le médecin exprime souvent ce besoin de formation aux gestes techniques, mais il ne retrouve que très peu de propositions de formation sur ce thème. Médecin de premier recours le généraliste est en première ligne pour pratiquer des infiltrations de l’épaule, du poignet et du genou, il est donc la cible privilégiée de cette formation. Facilitation du parcours de soins La prise en charge par le médecin traitant de ces actes techniques doit permettre un accès plus rapide du patient à une réponse adaptée à sa demande. Pertinence de l’action pour l’optimisation médico-économique des ressources de santé Il est indispensable que le médecin généraliste puisse apporter cette réponse technique immédiate et qu’il n’apparaisse pas aux yeux de son patient comme un intermédiaire non indispensable vers un spécialiste d’organe. Le réflexe secondaire serait d’éviter cet intermédiaire et le coût en serait majoré. Objectifs et Résumé Objectif général : A l’issue de la formation, le médecin généraliste sera capable de pratiquer un geste infiltratif de l’épaule, du poignet et du genou en respectant les règles de bonnes pratiques de ces actes. Objectifs pédagogiques : -Analyser ses pratiques en matière d’infiltration articulaire pour une pathologie articulaire -Citer les principales indications et contre- indications des infiltrations. -Citer les principaux produits utilisés ou utilisables, avantages et inconvénients. -Expliquer les temps d’une « asepsie en 5 temps ». -Repérer sur une articulation le point de ponction -Pratiquer une infiltration de l’épaule sur mannequin. -Pratiquer une infiltration du poignet sur mannequin. -Pratiquer une ponction/infiltration du genou sur mannequin. -Imaginer un plan personnalisé de mesures d’amélioration des pratiques. -Rédiger un courrier d’explication sur l’acte d’infiltration et l’asepsie -Évaluer l’intégration à la pratique des pistes d’amélioration à distance de la formation Résumé L’objectif de cette formation est de permettre aux médecins généralistes d’acquérir les compétences pour pratiquer un geste infiltratif de l’épaule, du poignet et du genou en respectant les règles de bonnes pratiques de ces actes. Il se déroule en 3 étapes La 1ère phase de ce DPC est un travail non présentiel au cabinet du participant qui consiste à remplir un questionnaire d’audit clinique pour les 10 derniers patients vus en consultation ayant nécessité, pour un problème articulaire de l’épaule, du poignet ou du genou, un recours à un geste d’infiltration. La 2ème phase est une formation présentielle interactive avec alternance d’ateliers en groupe et de séquences cognitives pendant lesquelles l’expert s’attachera à apporter toutes les réponses aux questions soulevées. La 3ème phase est un travail non présentiel au cabinet du participant, à distance de la formation présentielle (elle devra etre réalisée a 45j de la formation présentielle) qui consiste à remplir un questionnaire d’audit pour les 10 derniers patients vus en consultation ayant nécessité, pour un problème articulaire de l’épaule, du poignet ou du genou, un recours à un geste d’infiltration et comparer l’analyse de ses pratiques avec celles réalisées en phase préparatoire, puis d’adapter son plan personnalisé de mesures d’amélioration des pratiques suite à cette évaluation comparative.