L’activité physique dans le monde et en France La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité cardiovasculaire à l’échelle mondiale après l’HTA, le tabagisme et le diabète. Depuis le XIX° siècle, la mécanisation et l’urbanisation ont rendu plus facile notre vie quotidienne et favorisant notre sédentarisation. Dans les pays industrialisés, on note une diminution progressive des activités physiques au quotidien. Cette situation évolue parallèlement au développement économique du pays. Ce facteur de risque à part entière s’est majoré depuis les confinements successifs suite à la crise sanitaire, principalement chez les adolescents et les enfants En France, les recommandations en vigueur préconisent 30 mn par jour d’activités physiques 5 fois par semaine. Peu de nos concitoyens les suivent, alors qu’ils en connaissent les bienfaits. Le certificat médical de non contre-indication à la pratique d’une activité physique ou sportive répond à une obligation légale. Il est encadré par les lois de 1984 et 1999 puis par les décrets de 2016, 2017 (l’article 54 bis du projet de Loi relatif à la Modernisation de la santé) et 2021. La modification de cette certification répond à un engagement de simplification administrative. Ce sont essentiellement la périodicité et la mise en place d’un questionnaire de santé pour l’adulte et l’enfant qui en font la nouveauté. Besoin de formation des médecins Les médecins généralistes et les pédiatres sont les principaux prescripteurs de certificat médicaux de non contre-indication au sport. Cet acte représente une partie non négligeable de leur activité principalement entre les mois d’août et octobre. C’est un moment où le praticien de soins primaire peut jouer son rôle de médecin de prévention primaire et secondaire sur une population fréquentant peu les cabinets tout au long de l’année. La consultation s’articule autour d’un interrogatoire précis et d’un examen clinique centré sur l’appareil cardiovasculaire et ostéo-articulaire. La Société française et la société européenne de cardiologie recommandent de réaliser un électrocardiogramme (ECG) standard tous les 2 ans entre 12 et 35 ans pour les certificats de sport en compétition afin de détecter les principales anomalies à l’origine de morts subites. Ces recommandations reposent sur les résultats de deux études en particulier − une étude italienne (1- en faveur d’une réduction du risque de mort subite (3,2 décès en moins pour 100 000 personnes dépistées/an) en cas de pratique d’ECG de dépistage. Cette étude avant/après, sans groupe témoin, non ajustée sur de nombreux facteurs confondants (type de sport, consommation de drogues licites ou non, origine ethnique) est de faible niveau de preuve. − une étude en Suisse (

2- : entre février 2011 et avril 2012, 1070 athlètes de moins de 20 ans ont été examinés. Une anomalie cardiaque, jusque-là méconnue, a été diagnostiquée chez 2 % des athlètes, anomalie qui pouvait être potentiellement responsable d’une mort subite dans 0,4% des cas (syndrome de Wolff-Parkinson-White et syndrome du QT long). L’ECG a été critique pour l'établissement de ces diagnostics : sans ECG, ces diagnostics auraient été faits chez seulement 0,8% des athlètes, alors que l’ECG a porté le niveau de diagnostic à 2 % des sportifs. Le médecin doit donc s’interroger sur la faisabilité de l’ECG au quotidien. Le but de cette nouvelle pratique serait donc de diminuer la prévalence des morts subites en France. En revanche pour le CNGE en mars 2014, le très faible niveau de preuve en termes de bénéfice individuel et le coût élevé pour la société ne permettent toujours pas de recommander un ECG standard tous les 2 ans entre 12 et 35 ans. (

3- L’académie de médecine française quant à elle recommande de mettre en place des études cliniques expérimentales, d’évaluer l’intérêt du certificat de non contre-indication et d’apprendre au public les gestes de ressuscitation. Elle préconise d’installer et d’entretenir un défibrillateur cardiaque externe dans les enceintes sportives. Objectifs et résumé Résumé Les médecins généralistes et les pédiatres sont les principaux prescripteurs de certificat médicaux d’absence de contre-indication au sport. Cet acte représente une partie non négligeable de leur activité principalement entre les mois d’août et octobre. C’est un moment où le praticien de soins primaire peut jouer son rôle de médecin de prévention primaire. Au cours de cette formation visant à être en mesure de savoir répondre à une demande de certificat de non contre-indication au sport selon les données actuelles de la science et la législation en vigueur, les médecins pourront acquérir les compétences théoriques, et analyser et améliorer leur pratique pour : − Définir le cadre règlementaire du certificat d’absence de contre-indications à la pratique de l'activité physique et des dates de validation − Identifier les éléments de la consultation utiles à la prévention de la mort subite − Préciser la place de l'ECG dans cette démarche − Installer un discours de prévention dans une rencontre avec un jeune pour un certificat. Cette formation se déroulera en quatre phases : - Phase d’EPP (équivalent temps de 1 heure) : cette phase consistera en un audit de pratiques visant à aborder les connaissances et les pratiques concernant 10 de ses dossiers de patients. Il sera renseigné par le participant (sous forme électronique). - Phase de formation continue (équivalent temps de 3 heures) : une séquence d’apport de connaissances séquencé en 5 modules est mise à disposition des participants. Chaque module peut être visualisé séparément. La visualisation des 6 modules est nécessaire à l’ouverture de la phase suivante et à la validation du DPC. - Phase de formation continue sous la forme d’échanges entre participants et expert (équivalent temps de 2 heures). - Phase d’EPP (équivalent temps de 1 heures : cette phase consistera en un audit de pratiques visant à mettre en évidence les modifications de pratique à partir de 10 nouveaux dossiers de patients. Il sera renseigné par le participant (sous forme électronique). Objectif Général Répondre à une demande de certificat de non contre-indication au sport selon les données actuelles de la science et la législation en vigueur. Objectifs Pédagogiques - Définir le cadre réglementaire du certificat de non contre-indications à la pratique de l'activité physique et des dates de validation - Identifier les éléments de la consultation utiles à la prévention de la mort subite - Préciser la place de l'ECG dans cette démarche - Installer un discours de prévention dans une rencontre avec un jeune pour un certificat