Le Syndrome de l'Intestin Irritable (SII) touche environ 5% de la population en France, le plus souvent des adultes jeunes (Dapoigny, 200

9- . Souvent sous-estimée, l’altération de la qualité de vie des patients atteints de ce syndrome peut être majeure et à l’origine de coûts importants directs (consultations et examens répétitifs) et indirects (arrêt de travail, stress, démotivation, anxiété…). Le SII peut être associé à d'autres troubles fonctionnels non digestifs comme par exemple la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, les migraines ou encore les douleurs lombaires. (Mathieu, 200

9- . Si les facteurs nutritionnels sont souvent connus et invoqués par les patients dans le déclenchement des poussées de SII, les troubles non digestifs associés sont toujours la source d’incompréhension et d’inquiétudes. Selon la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE, 201

7- , il a été démontré que les patients ont souvent des idées fausses notamment sur les risques d’évolution de la maladie ce qui majore l’anxiété et aggrave les symptômes. Les professionnels de santé peuvent avoir un rôle essentiel pour aider chaque patient, en fonction de ses besoins, de ses attentes et de ses compétences, à mieux comprendre le syndrome et à acquérir des stratégies d’adaptation qui lui permettront d’améliorer sa qualité de vie. C’est pourquoi, la SNFGE recommande d’associer aux soins de premiers recours des actions d’éducation pour la santé, composante fondamentale dans l'amélioration de la symptomatologie des patients . Cette formation s'articule donc autour de deux volets. - Un premier volet portant sur les bases à maitriser pour intégrer de manière pertinente le concept d’éducation pour la santé dans le parcours de santé du patient. - Un deuxième volet portant sur les bases anatomo-physiologiques et les différents mécanismes à l'origine de ce syndrome et les liens entre ce syndrome et les dysfonctionnements de la sphère pelvienne.