La pertinence des demandes d’examens est au centre des préoccupations en imagerie médicale, à l’heure où cette demande est en constante augmentation du fait de la progression des techniques. L’imagerie est en effet au cœur de la prise en charge des patients, notamment dans le domaine de la cancérologie. Les principes généraux de justification sont valables quel que soit le type d’actes réalisés, ils sont bien sûr d’autant plus importants concernant les demandes d’IRM. Quelle définition pourrions-nous donner à la pertinence ? il s’agit de réaliser le bon examen, au bon moment, pour le bon patient et dans le bon ordre. L’imagerie médicale est donc souvent utile, parfois indispensable, mais parfois inutile, voire même dangereuse. Elle ne doit être utilisée que si elle apporte un impact sur le diagnostic ou sur la conduite à tenir, et si elle est également utile pour la conduite thérapeutique. Elle doit donc en fait répondre à une question précise. Cette pertinence au quotidien répond à un cadre législatif et ordinal qui sera rappelé, et s’appuie sur les recommandations des sociétés savantes et des publications sur les bonnes pratiques. Ceci est particulièrement vrai pour l’IRM mammaire, dont la bonne valeur prédictive négative en fait l’examen de dépistage de première intention des femmes à très haut risque de cancer du sein particulièrement adapté aux femmes porteuses d’une mutation délétère du gène BRCA, mais aussi l’examen de première intention après un dépistage mammographie-échographique non contributif. L’IRM a également démontré son apport dans le bilan d’extension du cancer du sein dans certaines conditions. Par contre sa spécificité médiocre peut être source de faux positifs qu’il faudra savoir gérer. Cet enseignement centré sur la pratique vise à renforcer les connaissances et les compétences du professionnel de santé sur les indications validées de l’ IRM mammaire ainsi que sur la technique et les protocoles de lecture, pour lui permettre d’informer clairement les personnes concernées des bénéfices et des risques de l’examen. Ces personnes font ainsi un choix éclairé vers cette modalité d’imagerie plus adaptée à leur niveau de risque. L’entame du programme permet aux radiologues de procéder à un audit de leurs pratiques à partir d’une grille de lecture appliquée sur 10 comptes-rendus issus de leur activité. Les formateurs produiront l’analyse collective des besoins pédagogiques en début de séance présentielle ; sera réalisé un cours de « bonnes pratiques de l’acte » indiquant notamment les éléments de communication et de dialogue avec le patient ; la pratique de l’examen est ensuite traitée par la présentation illustrée du référentiel Bi-rads IRM et les ateliers interactifs de classification des images et de cas cliniques issus de la pratique quotidienne. L'objectif principal du programme étant de permettre au radiologue de pratiquer cet examen de façon optimale et de rédiger un compte-rendu le plus précis possible en utilisant la terminologie du Bi-Rads.