Le bilan partagé de médication (ou bilan de médication) peut être conduit en soins primaires ou en milieu hospitalier. Depuis 2018, il apparait désormais en France dans le cadre législatif du référentiel de compétence des pharmaciens d’officine avec une rémunération forfaitaire dans le cadre de l’accompagnement des personnes âgées sous le nom de bilan partagé de médication. L’enjeu est de taille au vu du vieillissement progressif de la population française et de l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques. Le rôle du pharmacien et de ces équipes sera d’accompagner au mieux cette population, particulièrement exposée du fait de leur vulnérabilité liée à l’âge, leurs polypathologies et leur polymédication. L’objectif global de cette formation est d’apporter les connaissances nécessaires aux pharmaciens pour qu’ils puissent mettre en place des bilans partagés de médication au sein de leur officine. L’apprenant sera en mesure de mener un bilan de médication tout en connaissant les particularités métaboliques fréquemment rencontrées dans une population âgée. Il connaîtra les principaux médicaments responsables d’interactions médicamenteuses à l’officine et pourra jouer un rôle dans l’amélioration de l’observance des patients. Contexte Les personnes âgées, du fait du vieillissement physiologique des fonctions de l’organisme, souffrent bien souvent de plusieurs pathologies nécessitant la prise de multiples traitements. Dans l’objectif de réduire le risque iatrogénique et renforcer l’adhésion du patient à leur traitement, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place des bilans partagés de médication dédiés aux patients âgés éligibles (>65 ans avec une ALD ou >75 ans et polymédiqués). Ainsi, le pharmacien doit être en capacité d’identifier, résoudre et prévenir les évènements indésirables des médicaments et contribuer à préserver l’état physiopathologique du patient.